Le verdict du procès de l’affaire est tombé. Huit des douze personnes placées sous mandat de dépôt sont condamnées aux travaux forcés à perpétuité.
« Nous, peuple malgache, avons gagné », déclare le président de l’Alliance Voahary Gasy Ndranto Razakamanarina sur son profil Facebook. Le procès des personnes accusées d’avoir assassiné l’activiste environnemental Henri Rakotoarisoa s’est déroulé ce jour à Ambatolampy. Le verdict est tombé. Huit des douze placés sous mandat de dépôt écopent de travaux forcés à perpétuité. Deux sont condamnés à trois ans ferme pour non-assistance à personne en danger et deux, acquittés au bénéfice du doute. Les vingt-une autres personnes soupçonnées dans l’affaire ont également été acquittées.
Exemplaire
Suite et fin donc de ce procès qui aura fait office de test pour la machine judiciaire malgache dans les affaires de crime environnementaux. Pour rappel, Henri Rakotoarisoa, 70 ans, a été sauvagement assassiné le 1er juin du côté de Moramanga. Cet activiste de 70 ans s’était dressé depuis deux ans contre des exploitants illicites de bois dans la zone forestière entre Moramanga, Manjakandriana et Andramasina. La société civile avait ressenti le besoin de mettre la pression pour que justice soit fait dans le cadre de ce meurtre. Dans une conférence de presse, le 17 juin, quelques jours avant l’ouverture du procès, Ndranto Razakamanarina avait dit que les peines devraient être exemplaires. « Si l’Etat et la justice ne prennent pas leurs responsabilités, cela ne servira à rien », avait-il déclaré. Dans son poste annonçant le verdict, il affirme que l’AVG est satisfait mais annonce que l’organisation va suivre de près l’application des peines.
Outre les peines de prison, les personnes reconnues coupables sont condamnées à payer 40 millions d’ariary pour dommages et intérêts.
Tolotra Andrianalizah