L’Union européenne signe deux conventions de partenariat en vue des prochaines échéances électorales. L’une avec l’Observatoire Safidy et l’autre avec la Fondation Friedrich Ebert.
L’Observatoire des élections Safidy mettra en œuvre pour les deux années à venir le projet Safidy Maharitra financé par l’Union européenne à hauteur de 4 milliards d’ariary. La convention de partenariat a été signée ce jour dans les locaux de l’ambassade de la délégation. A travers ce nouveau projet, le coordonnateur du mouvement de la société civile Rohy Harijaona Andriamoraniaina indique que l’observatoire couvrira la totalité des 23 régions et des 119 districts du pays contre seulement 7 régions en 2018. « Nous allons améliorer la collaboration avec les observateurs au niveau des fokontany surtout dans les communes où il y a un nombre élevé d’électeurs », lance Harijaona Andriamoraniaina qui déclare que l’observatoire essayera de capitaliser sur l’expérience acquise lors des dernières observations électorales. Au-delà de l’observation, le projet vise la mobilisation de la société civile en direction des jeunes pour réaffirmer le droit et le devoir d’aller voter de manière réfléchie et responsable. L’un des objectifs est justement d’augmenter le taux de participation.
Dans cette optique de pousser les citoyens à prendre part au débat public, l’Union européenne signe également une convention avec la Fondation Friedrich Ebert pour le projet Participe. Financé à hauteur de 1.7 milliard d’ariary, il vise à renforcer les capacités des partis politiques et des organisations de la société civile. « C’est une marque de la FES de vouloir investir dans les cerveaux », lance le représentant de la fondation Constantine Grund qui n’exclut pas la tenue de format miniature de son programme phare le YLTP (Youth leadership traininfg program) dans les 5 régions cibles à savoir Analamanga, Matsiatra Ambony, Atsinanana, Boeny et Atsimo Andrefana. Pour l’ambassadrice de l’Union européenne Isabelle Delattre, la FES agit plus sur le long terme à travers les formations qu’elle prodigue aux jeunes malgaches. Il s’agit de la première collaboration entre l’Union européenne et la fondation à Madagascar.
Demande formelle
Concernant le financement du processus électoral proprement dit, Isabelle Delattre indique que l’Union européenne est toujours prête à apporter son soutien à Madagascar mais pour le moment aucune demande allant dans ce sens n’a émané du côté malgache. Le rapporteur général de la Commission électorale nationale indépendante Soava Andriamarotafika confirme. « Avant de faire la demande, il faut faire un devis. Nous sommes en train de voir le budget, indique-t-il. En tout cas les partenaires techniques et financiers ont assuré vouloir nous aider ». Même chose pour une éventuelle mission d’observation électorale de l’Union européenne. L’ambassadrice de rappeler qu’une demande formelle doit émaner de la partie malgache.
Tolotra Andrianalizah