L’allongement de la période pour le recensement ne bouleversera pas les plans de la Commission électorale nationale indépendante dans le cadre de la refonte électorale.
« Nous n’avons pas attendu la fin du processus de recensement pour commencer le traitement des données », déclare le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Andoniaina Andriamalazaray. D’après lui, les échéances prévues seront respectées malgré l’allongement d’un mois de la période de recensement. Ainsi l’arrêtage provisoire de la liste sera maintenu au début mars pour avoir la liste définitive au début du mois de juin. Pour rappel, la fin du recensement a été repoussée au 31 janvier. Les derniers chiffres de la CENI au 2 janvier indiquent que 59% des électeurs ont été recensés jusqu’ici. Pour Andoniaina Andriamalazaray, l’important à ce stade du processus est la fiabilité de la liste qui en ressortira. « Il faut que la liste soit de qualité de manière à éviter que des noms ne se répètent plusieurs fois », poursuit-il.
Les municipales en question
Pour ce qui est du calendrier électoral de cette année, le vice-président de la CENI de rappeler que le rôle de la commission est de proposer les dates. « Il revient au gouvernement d’entériner avec un décret », explique-t-il. Sur ce point, Andoniaina Andriamalazaray attire l’attention sur une autre élection qui doit également se tenir cette année : les municipales. « Normalement nous devons avoir de nouveaux maires en novembre, mais cela requiert de la volonté », ajoute-t-il. Dans ce sens, il évoque entre autres le jumelage des municipales au premier tour de la présidentielle ou la tenue des municipales entre les deux tours. « La CENI proposera des choix au gouvernement. A l’exécutif ensuite de trancher », indique-t-il. Pour sa part, son collègue Soava Andriamarotafika explique que la CENI est en train de budgétiser l’organisation de ces élections afin de pouvoir présenter un dossier aux partenaires techniques et financiers.
Au-delà de la présidentielle qui commence à cristalliser l’attention, des personnalités politiques comme Toavina Ralambomahay, conseiller municipal à la Commune urbaine d’Antananarivo, attend de pied ferme la décision du gouvernement. Il a d’ores et déjà rappelé que les dernières municipales ont eu lieu le 27 novembre 2019. Il estime ainsi que les municipales devraient avoir lieu le 27 novembre 2023. Affaire à suivre … En tout cas la loi de finances initiale n’a pas prévu de budget explicit pour les municipales.
Tolotra Andrianalizah