Sept présidentielles seront attendues en Afrique cette année dont celle de Madagascar.
Le Nigéria ouvrira le bal ce février. La date du scrutin est fixée au 25 février pour un éventuel second tour au 11 mars. 18 candidats sont inscrits pour succéder au président sortant Muhammadu Buhari au terme de ses deux mandats successifs. Ce dernier ne pouvant plus se représenter, le poulain du parti au pouvoir le All Progressives Congress (APC) Bola Ahmed Tinubu fait figure de favori aux côtés d’Atiku Abubakar, le candidat du principal parti de l’opposition le People's Democratic Party (PDP). Peter Obi, du parti travailliste entend jouer les trouble-fête dans le bipartisme caractéristique du paysage politique nigérian depuis la fin du régime militaire en 1999. Il est à noter que les Nigérians utilisent depuis deux présidentielles (2015 et 2019) un système biométrique. Cela n’a pas empêché les résultats de 2019 d’être contestées. La CENI nigériane a testé le système il y a quelques jours.
En dehors du Nigéria, les présidents en exercice des six autres pays qui connaitront une présidentielle cette année seront (vraisemblablement) candidats à leur propre succession, à commencer par Julius Maada Bio de la Sierra Leone dont les citoyens seront appelés à élire leur président le 24 juin. Pour l’heure, les partis de l’opposition n’ont pas réussi jusqu’ici à se mettre d’accord sur une candidature unique. Â
Présidents sortants
Au Zimbabwe, le président Emmerson Mnangagawa défendra les couleurs de la Zanu PF à la présidentielle prévue juillet-aout. Il est à noter que le parti Zanu PF est au pouvoir depuis l’indépendance du pays. Il s’agit du parti de Robert Mugabe.
Au Libéria, le président George Weah a annoncé il y a une semaine sa candidature à la présidentielle prévue en octobre. Le Ballon d’or 1995, reconverti en politique a accédé à la tête de son pays en 2017 après deux premières tentatives (2005 et 2017).
Pour la République démocratique du Congo, le scrutin se déroulera le 20 décembre. Le président Félix Tshisekedi n’a jamais caché son intention de se représenter.
Au Gabon, Ali Bongo va se représenter pour un troisième mandat après la suppression de la limitation des mandats de la Constitution. Le scrutin devrait se déroulé en août. Il va donc représenter le Parti démocratique gabonais, fondé par son père, qui est au pouvoir depuis 55 ans.
A Madagascar, la candidature d’Andry Rajoelina fait de moins en moins de doute au fil des jours. Bien qu’il n’ait pas encore explicitement annoncé sa participation à la présidentielle, la posture qu’il a adoptée depuis quelques temps se veut résolument électorale. Il devrait affronter une nouvelle fois son adversaire de toujours, Marc Ravalomanana.
Tolotra Andrianalizah