Le ministre de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation déclare que l’Etat ne reculera pas dans son intention de réformer et d’assainir le secteur de la vanille.
Le ministre Edgard Razafindravahy apporte des précisions sur ce qui a été décidé à Iavoloha entre le président de la République et les opérateurs. Devant la presse, il déclare que l’objectif de l’exécutif est de protéger les intérêts des producteurs et des acteurs légaux mais aussi d’améliorer les rentrées d’argent dans les caisses de l’Etat. Devant la crise actuelle que traverse le secteur où la vanille malgache est boudée sur ses marchés traditionnels, le ministre évoque la souveraineté de Madagascar sur un produit qu’il qualifie de stratégique. Il s’est dit étonné par le fait que les acheteurs internationaux hésitent alors qu’ils étaient supposés être au courant du prix planché de 250 dollars. D’après lui, il y a eu des discussions avec les ambassadeurs de l’Union européenne et des Etats-Unis pour comprendre les raisons de cette hésitation. Edgard Razafindravahy d’ajouter que descendre en-deçà de ce prix nuirait aux producteurs.
Réforme
Le président de la République a donc rencontré les opérateurs qui ont reçu leur agrément. Le ministre de rappeler que ces derniers avaient jusqu’à hier pour informer sur la quantité qu’ils entendent exporter. « Ils ont ensuite quinze jours pour se procurer ces quantités auprès des producteurs et des collecteurs. S’il reste encore de la vanille auprès des producteurs, de nouveaux agréments seront accordés pour écouler la vanille restante », poursuit-il. Pour aider les opérateurs à convaincre les acheteurs, l’Etat organisera des roadshow. Autre décision qui est sortie de la rencontre, la possibilité pour les opérateurs de vendre de la vanille cuts (avec un plus faible taux de vanilline) à condition que cela ne dépasse 10% de la quantité inscrite dans l’agrément. Edgard Razafindravahy d’indiquer qu’une task force sera mise en place pour renforcer le contrôle et éviter les fausses déclarations.
Les 2 630 tonnes de vanille exportées lors de la précédente campagne, ont généré 590 millions de dollars de devises. Le ministre indique que l’Etat ne reculera pas dans la poursuite des réformes.
Tolotra Andrianalizah