Le secteur privé s’engage dans la lutte contre la corruption. Une convention est signée entre Le Groupement des entreprises de Madagascar, le Fivondronan’ny mpandraharaha malagasy et le Bianco.
« Nous ne pouvons pas cautionner cette pratique », lance le président du Groupement des entreprises de Madagascar  (GEM) Thierry Rajaona en évoquant les entreprises qui font de la corruption. Il s’est exprimé en marge de la signature d’une convention tripartite le GEM, le Fivondronan’ny mpandraharaha malagasy (FIVMPAMA) et le Bianco pour la promotion de l’éthique des affaires. Pour Thierry Rajaona, lutter contre la corruption permet d’assurer une concurrence saine. « La corruption fausse la concurrence. A partir du moment où une entreprise bénéficie d’un marché de manière douteuse, ce sont ses concurrents membres qui en pâtissent », déclare-t-il en ajoutant que l’engagement du GEM consistera à sensibiliser les membres pour développer l’éthique des affaires. Le président du FIVMPAMA Rivo Rakotondrasanjy d’ajouter que « l’éthique des affaires est importante dans la mesure où elle protège les entrepreneurs et favorise une concurrence saine ».
Système de management anti-corruption
Pour sa part, le DG du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) Laza Andrianirina rappelle que la corruption ne concerne pas seulement le secteur public. Il indique que le secteur privé a une responsabilité par rapport au niveau actuel de la corruption. Il évoque notamment les entreprises qui remportent des marchés publics en contrepartie de financement de campagne. Il se félicite ainsi de l’intégration du principe de système de management anti-corruption dans la convention. Les entreprises membres sont ainsi appelés à mettre en place ce système en leur pour prévenir la corruption. La convention prévoit également un système de dénonciation et d’interpellation ainsi qu’un mécanisme d’alertes pour les cas de corruption. « Nous voulons apporter notre contribution à la lutte contre la corruption. Nous sommes engagés pour les deux années à venir avec un plan d’action précis », réitère Thierry Rajaona.
Tolotra Andrianalizah