Les négociations en vue de la ratification de la Zone de libre-échange continentale africaine par Madagascar se poursuivent.
« Madagascar ne peut ne pas participer à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », lance le directeur général de la douane Ernest Lainkana. Il s’est exprimé en marge de l’ouverture de la 37ème réunion du Comité de pilotage du bureau régional de renforcement des capacités de l’Organisation mondiale des douanes dans la partie est et sud de l’Afrique. Cette réunion voit la participation de représentants de l’administration douanière de 24 pays de la partie est et sud de l’Afrique. Parmi ces pays figurent entre autres le Kenya et l’île Maurice qui ont participé à l’initiative de commerce guidé de la ZLECAf lancée en octobre 2022. Il s’agit d’un test grandeur nature des différentes procédures entre autres douanières relatives au commerce dans la zone.
Liste d’exception
« Nous avons commencé à commercer dans le cadre de la ZLECAf. Nous avons fait du commerce avec l'Afrique de l'ouest. Le processus prendra un certain temps avant qu'il ne soit complet », déclare Fred Mwirigi Mugambi, commissaire de la Kenya School of Revenue Administration et membre de la délégation kenyane. Ernest Lainkana indique que la ZLECAf sera abordée lors de la réunion. Outre les services douaniers, des représentants de l’Union africaine et des blocs régionaux comme le Comesa et l’EAC sont également présents. « La ratification de la ZLECAf par Madagascar est inéluctable. Près d’une cinquantaine de pays ont déjà ratifiée », poursuit-il. Il fait savoir que le pays est en train de négocier sur la liste d’exception. Il s’agit d’une liste de produits qui n’entreront pas dans l’accord. D’après les explications du directeur du commerce extérieur Sadiah Razafimandimby, il s’agit d’une liste de biens que chaque pays peut protéger malgré l’accord.
Pour rappel la ZLECAf prévoit la réduction des droits de douane et la facilitation des échanges entre les pays membres afin de booster le commerce intra-africain. « Nous espérons que le développement des échanges qui se produira sera en mesure de compenser la réduction de revenus pouvant découler de la suppression des tarifs douaniers sur certains articles », déclare Fred Mwirigi Mugambi.
Tolotra Andrianalizah