Malgré ses terres arables Madagascar ne peut fournir le marché mahorais en produits agricoles.
Parce que les entreprises malgaches sont dans l’incapacité de se conformer aux normes européennes en vigueur sur le marché mahorais, Mayotte importe des produits du Brésil. Voilà une réalité quelque peu aberrante soulignée lors de la signature d’une convention entre l’agence de développement et d’innovation de Mayotte (ADIM) et la chambre de commerce d’industrie France-Madagascar (CCIFM). « Nous aurions bien aimé importer des produits de Madagascar. Nous importons des produits depuis le Brésil. C’est trop loin. Mayotte est une petite île de 374 km2. Nous n’avons pas superficie. Madagascar a des atouts dans le domaine agricole », indique le vice-président de l’ADIM Ousseni Balachi.
Investissement
Mayotte importe déjà des oignons, des haricots, des légumes secs et des crevettes de Madagascar. La convention a pour objectif de renforcer les échanges commerciaux entre les deux îles. Pour le président de la CCIFM André Beaumont, les problèmes en matière de phytosanitaire réside dans les résidus de pesticides que l’on rencontre dans les produits agricoles malgache. Dans le cadre de ces échanges, il précise que cela ne concerne que des gens qui soient aux normes. « Nous avons à Madagascar des gens qui sont déjà aux normes », lance-t-il en soulignant que des exportations clandestines se font depuis Mahajanga.
En plus des échanges commerciaux, il est également question d’investissement. Ousseni Balachi explique qu’en tant que région ultrapériphérique de l’Europe depuis 2014, Mayotte bénéficie de fonds européen pour pouvoir accompagner tout porteur de projet local ou étranger qui veut s’implanter sur l’île. « Ces entreprises peuvent avoir un accompagnement pour développer leurs activités », lance-t-il. Dans la foulée, il indique que Mayotte accueillera en novembre le Forum économique des îles de l’océan Indien. « C’est une opportunité pour les entreprises malgaches de voir ce que Mayotte peut offrir ».
Tolotra Andrianalizah