Une trentaine d’organisations de la société civile se sont rendues à l’Assemblée nationale pour déposer une avant-position de loi modifiant certaines dispositions de la loi sur les élections.
« Nous avons remarqué que la question de la loi sur les élections semble être passée sous silence durant cette session parlementaire. C’est pour cela que nous avons pris les devants », lance le coordonnateur de la plateforme de la société civile Rohy Harijaona Andriamoraniaina. Il s’est exprimé quelques minutes avant le dépôt d’une avant-position de loi modifiant certaines dispositions de la loi relative au régime général des élections et des référendums à l’Assemblée nationale. Il indique que la société civile ne comprend pas qu’aucune suite n’ait été donnée au dialogue inclusif du 24 mars alors que la loi sur les élections avait été maintes fois soulevée. « Il n’est pas trop tard. La session parlementaire qui se déroule actuellement est une occasion pour revoir certaines dispositions de la loi », explique-t-il.
Pas de plafonnement
L’avant-proposition de loi évoque notamment l’extension de la durée des campagnes pour la présidentielles, le renforcement des mesures garantissant l’exercice de la liberté d’expression et surtout les financements des campagnes électorales. Sur ce dernier point, la société civile souhaite que la loi soit plus ferme et plus dissuasive pour les candidats appliquent la transparence. Ainsi, les candidats qui ne remplissent pas certaines conditions risquent de voir leur candidature irrecevable. Par ailleurs, la société civile insiste sur la nécessité d’interdire le financement extérieur des campagnes. Néanmoins, il convient de noter qu’il n’est pas question de plafonnement des fonds de campagne dans l’avant-proposition, une question qui a fait beaucoup débat ces dernières semaines.  Â
Tolotra Andrianalizah