Le gouvernement et la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe se sont enfin mis d’accord. Les contrats d’achat et de concession sont signés.
« Cela n’a pas été un long fleuve tranquille », lance le directeur général de la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV) Rémy Huber qui s’est dit ému lors de son allocution à l’occasion de la cérémonie de signature des contrats d’achat et de concession du projet Volobe. Cette étape décisive dans la construction du barrage hydroélectrique de Volobe intervient sept ans après la signature de l’accord de projet en 2016. Le ministre de l’Energie et des hydrocarbures Solo Andriamanampisoa indique que la partie malgache a négocié pour le bien des générations futures.  « Mais qu’est-ce que sept ans comparés à 150 ans que pourrait durer le projet ? », indique-t-il sans entrer dans les détails. Quoi qu’il en soit, Rémy Huber affiche son soulagement et signifie que l’accord qui est signé est équilibré et répond aux besoins des Malgaches.
Vente à perte
En résumé, Volobe est un projet de construction de barrage hydroélectrique près de la ville de Toamasina. Il a une puissance installée de 120 MW et peut fournir 750 GWhs par an soit l'équivalent de 40% de la consommation annuelle nationale actuelle. Il permettra de diviser par quatre le cout de production d’électricité, une aubaine pour la Jirama qui a visiblement du mal avec l’achat de carburants pour les groupes électrogènes. La signature des contrats s’est déroulée à Iavoloha en présence du président de la république Andry Rajoelina. Il attire l’attention sur le fait que l’achat des carburants coute chaque année 1 100 milliards d’ariary alors que seuls 23% de la population en bénéficie. Il ajoute que cela permettra par ailleurs à la Jirama de ne plus vendre à perte. La durée du contrat de concession est de 25 ans au terme duquel la CGHV cèdera l’infrastructure à l’Etat.
Volobe alimentera le réseau interconnecté d’Antananarivo à l’horizon 2028. Le ministre explique que les travaux commenceront d’ici un an au maximum. Ils dureront quatre ans. Cela se fera parallèlement au Projet de renforcement et d’interconnexion des réseaux de transport d’énergie électrique à Madagascar (PIRTEM) qui prévoit un réseau de transport d’électricité haute tension entre les régions Atsinanana, Alaotra Mangoro, Analamanaga et Vakinankaratra. Solo Andriamanampisoa indique les partenaires techniques et financiers du secteur énergie ont fait part de leur volonté de soutenir les efforts pour accélérer la livraison des projets énergétiques.
Tolotra Andrianalizah