Comme lors de la session parlementaire précédente, il n’y aura donc pas de face-à -face entre les membres du gouvernement et les députés.
16h10. Le premier ministre Christian Ntsay quitte le Palais de Tsimbazaza, visiblement décontracté. Une décontraction affichée par les ministres de son gouvernement qui sortent tour à tour de l’hémicycle. « Nous étions arrivés à l’heure convenue c’est-à -dire à 15h, lance la ministre de la Communication et de la culture Lalatiana Rakotondrazafy. Ce sont les députés qui ont finalement décidé d’annuler la rencontre ».
A la place, les députés ont programmé une conférence des présidents. D’après les explications qui circulent dans les couloirs de l’Assemblée nationale, l’annulation de la session de questions-réponses est la conséquence de la tentative de destitution du bureau permanent orchestré ces dernières heures par des élus de la majorité. La rencontre qui été programmée dans la matinée avait été déjà décalée de quelques heures. « Le face à face a été reculé, à cause de la demande de destitution des membres du bureau permanent. Le face à face est une disposition de la Constitution dont on ne peut se soustraire », avait encore souligné la présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa devant la presse en marge d’une réunion entre les députés. Finalement, le face à face ne se fera pas, comme il y a quelques jours, le 8 juin dernier, et comme lors de la session ordinaire précédente car la session actuelle devra se clôturer demain.
Certains élus de l’opposition voient dans cette manœuvre un moyen pour la majorité d’épargner le gouvernement. Quoi qu’il en soit, l’article 102 de la Constitution dans son alinéa 2 n’a une nouvelle fois pas été suivi. Cette disposition prévoit que ce face à face se tienne tous les quinze jours durant les sessions parlementaires.
Tolotra Andrianalizah