Parce que les termes utilisés peuvent renforcer la stigmatisation des minorités sexuelles, une formation pour les journalistes, vecteurs d’information, se tiendra à Toamasina et à Antsiranana.
« Il y a des termes qu’on utilise dans la vie de tous les jours qui sont blessants », lance Balou Chalat Rasoanaivo du Réseau solidarité LGBT. « Ces mots cultivent la stigmatisation de la population LGBT. Il est important que les journalistes puissent avoir les bons mots pour inverser la tendance. En tant que vecteurs d’informations, les journalistes peuvent éduquer le public dans cette optique », poursuit-elle.
Transgenres
« Le projet consiste à former les journalistes sur les thématiques liés à la population LBGT car de nombreuses personnes de la communauté sont victimes de stigmatisation au sein de la société. Nous avons constaté que la manière dont les journalistes relatent certains faits attise les propos homophobes. Les mots utilisés en font partie », explique une source à l’initiative du projet. La première formation aura lieu à Toamasina le 29 juillet. Une deuxième est aussi prévue à Antsiranana en aout. A cet effet, un véritable glossaire sur les termes appropriés sera mis à la disposition des journalistes.
S’exprimant sur la discrimination dont la communauté est la cible, Balou indique que cela impacte grandement la vie des victimes. « Il y a des gens qui sont chassés de leur famille à cause et à qui on refuse l’accès au caveau familial. Ce qui est traumatisant pour nous Malgaches », souligne-t-elle. Elle précise que les personnes transgenres sont les plus exposées à la discrimination notamment en milieu professionnel.
Tolotra Andrianalizah