Le couac de trop ? La ministre de l’Enseignement supérieur est convoquée au Sénat le 27 juillet. La société civile fustige de son côté un secteur de l’éducation laissé pour compte.
Les réactions ne se sont pas fait attendre après l’imbroglio autour du baccalauréat. Si l’organisation de l’examen officiel a été vertement critiquée par les citoyens, le Sénat a convoqué la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à Elia Béatrice Assoumacou à la demande du président de la commission sociale culturelle et communication Michel Rakotondrainibe. D’après la lettre de convocation publiée par le sénateur sur sa page Facebook, cette procédure est menée en vertu de l’article 52 alinéa 4 du règlement intérieur de la Chambre haute. Ainsi, Elia Béatrice Assoumacou sera entendue dans la salle de séance du Palais de verre le 27 juillet à 10 h.
Dimension politicienne
Il convient de noter que le baccalauréat 2022 était également entaché par un scandale cette fois pour des erreurs survenues dans certains sujets. A cette époque, la ministre qui était déjà en place n’avait pas été inquiétée ni personne d’ailleurs. L’ampleur de la bourde est certes plus importante cette année, mais le contexte électoral confère au problème une dimension plus politicienne que jamais. Le président de la commission sociale culturelle et communication appartient d’ailleurs au parti Malagasy Miara Miainga (MMM) qui a basculé dans l’opposition l’année dernière depuis l’éviction de son numéro un Hajo Andrianainarivelo du gouvernement. Ce dernier est d’ailleurs considéré comme un candidat potentiel à la présidentielle.
La société civile s’est également fendue d’une déclaration par rapport à la situation. Près d’une vingtaine d’organisations ont fait une déclaration, attirant l’attention sur la situation sur le front de l’éducation. Lily Razafimbelo du Collectif des citoyens et des organisations citoyennes va plus loin en indiquant que ce qui s’est passé était prévisible.
Tolotra Andrianalizah