Les difficultés s’accumulent pour les entreprises malgaches entre l’énergie et le transport. Le GEFP évoque également le non remboursement de la TVA qui grève la trésorerie de certaines.
Le non-paiement du crédit TVA par l’Etat aux entreprises franches depuis un an entraine des problèmes de trésorerie pour certaines entreprises. C’est ce qu’indique le président du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP) Hery Lanto Rakotoarisoa. Le montant total que l’Etat doit aux entreprises membres s’élève à plus de 3 milliards d’ariary toujours d’après lui. « La déclaration se fait tous les mois et c’est vérifié au niveau de la direction des Impôts. Le blocage se situe au niveau du Trésor », poursuit Hery Lanto Rakotoarisoa. Le président du GEFP déclare pourtant que les entreprises font déjà face aux difficultés actuelles avec en tête les coupures de courants. « Les groupes électrogènes coutent cher aux entreprises. Le ministre a assuré qu’il n’y a plus de délestage mais simplement des coupures techniques », ajoute-il. Au-delà des problèmes d’énergie, les entreprises franches subissent également la hausse des prix de transport avec la dégradation de la RN2 et les difficultés dans le respect des délais qui en découlent. A cause de cela, des entreprises ont été contraintes d’envoyer des employés en chômage technique toujours selon Hery Lanto Rakotoarisoa.
Opportunités
Malgré cela, le président du GEFP estime toujours que Madagascar a une carte à jouer notamment dans le textile. Dans ce sens, il indique la Grande île poursuit son plaidoyer pour la continuation de l’African Growth Opportunities Act (AGOA). Il salue ainsi les efforts fournis par l’Economic Development Board of Madagascar et le ministère des Affaires étrangère pour le maintien de la participation de Madagascar à l’accord. A l’heure actuelle, Madagascar est en deuxième position derrière le Kenya, souligne-t-il. L’éviction de l’Ethiopie de l’accord et les problèmes de respect des droits de l’homme au Bangladesh représentent des opportunités pour le pays alors que Washington cherche une alternative au textile chinois. Quoi qu’il en soit, il estime que l’issue de la présidentielle conditionnera la décision du Congrès américain.
Tolotra Andrianalizah