Envoyez vos CV disent-ils. Mais quand ce qui est inscrit dans le CV ne correspond pas aux réelles compétences du candidat, il y a problème, et pour le candidat et pour l’employeur potentiel.
L'écart persistant entre les formations dispensées et les attentes du monde professionnel semble croître d'année en année. La formation en alternance se profile comme une réponse à cette problématique grandissante. En effet, elle représente l'une des avancées majeures dans le domaine de l'employabilité ces dernières années. Un décret interministériel relatif à la création et à l'organisation de la formation en alternance a été adopté lors d’un conseil des ministres en septembre. C'est le couronnement d'une décennie de négociations et de diverses tergiversations.
Opérationnels
Le recrutement traditionnel se révèle souvent décevant pour les entreprises, une réalité confirmée par les agences de placement. « Il est très difficile de trouver les bons profils pour certains postes », confirme la responsable d'une agence de recrutement. Ces constats sont d'autant plus frappants que chaque année, environ 500 000 jeunes font leur entrée sur le marché du travail à Madagascar. Pour beaucoup de chefs d'entreprise, les formations actuellement dispensées par la plupart des établissements ne correspondent pas aux besoins réels des entreprises. Cette réalité conduit parfois les entreprises à consacrer une période de mise à niveau des nouveaux venus.
Avec un contrat en alternance, les étudiants ont l'opportunité de découvrir le monde professionnel tout en poursuivant leurs études théoriques. L'idée est d’avoir des jeunes immédiatement opérationnels une fois leur diplôme en poche. En somme, la formation en alternance constitue un pas important vers la réduction de l'écart entre l'éducation et le monde du travail, offrant aux jeunes la possibilité de se former de manière plus pertinente et en adéquation avec les besoins concrets des entreprises.
Tolotra Andrianalizah