Une quinzaine de personnes ont été entendues au parquet du Pôle anti-corruption d'Antananarivo dans le cadre d'une affaire de corruption au sein de la Jirama. Trois ont été placées sous mandat de dépot.
Une enquête ouverte par le Bureau Indépendant Anti-Corruption (Bianco) a révélé un schéma de corruption bien huilé au sein de la Jirama. Les investigations ont mis en lumière des suspicions de détournement de fonds publics impliquant plusieurs hauts responsables de la JIRAMA ainsi qu'une entreprise complice. L'enquête menée par le Bianco s'est concentrée sur l'acquisition de groupes électrogènes destinés aux districts de Manja et d'Ambovombe. Selon les conclusions de l'enquête, des responsables de la Jirama ont contourné les procédures régulières d'acquisition en déclenchant une procédure d'urgence. Cela a permis à une société complice, non qualifiée pour la prestation, de remporter les marchés sans respecter les règles établies. Cette entreprise complice aurait ensuite surfacturé les prix des groupes électrogènes avant de les revendre à la JIRAMA.
Des accusations graves pèsent sur les personnes impliquées, incluant des cas d'abus de fonction, de détournement de deniers publics, de faux et usage de faux, ainsi que de favoritisme. Le Bianco a présenté quinze suspects devant le parquet du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo. Parmi eux, le coordonnateur des régions de la JIRAMA, un membre du Conseil d'administration de la société, et le fournisseur complice qui ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d'Antanimora. Les autres suspects ont été libérés provisoirement en attendant la suite de l'enquête.
Cette affaire intervient quelques semaines après la siganture d'une convention entre la Jirama et le Bianco pour le renforcement de la lutte contre la corrutpion au sein de la compagnie.
Tolotra Andrianalizah