C’est la première réaction officielle du gouvernement après la demande de remplacement de l’ambassadrice de L’Union européenne. La ministre des Affaires étrangères s’est exprimée sur le sujet ce jour.
« Il y a des règles à respecter dans les relations diplomatiques, parmi lesquelles la non-ingérence. S’il y a eu une demande de remplacement de l’ambassadrice de l’Union européenne c’est parce qu’il y a eu ingérence dans les affaires internes de l’Etat malgache ». La ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata n’a pas échappée à la question sur le cas de la désormais ancienne cheffe de la délégation de l’Union européenne à Madagascar Isabelle Delattre Burger.  Il s’agit de la première réaction officielle du gouvernement sur cet évènement qui a marqué le début du mandat d’Andry Rajoelina.
Pour rappel, Isabelle Delattre Burger avait réagi par rapport à l’instauration de la castration dans l’arsenal judiciaire contre le viol d’enfant à Madagascar. Elle a également apporté une remarque sur l’entretien des routes dans le pays. Cette sortie n’était visiblement pas du gout du gouvernement car l’ambassadrice avait été convoquée par la ministre Rafaravavitafika Rasata juste après et l’affaire s’est finalement conclue par la demande de remplacement de l’ambassadrice.
Conséquences
Si la délégation de l’Union européenne a souhaité ne pas réagir jusqu’ici, l’absence d’évènement autour de la journée du 9 mai, la journée de l’Europe, ouvre la porte à des interrogations sur la relation entre Madagascar et l’Union européenne après cet épisode. Rafaravavitafika Rasata se veut toutefois rassurante. « La relation entre Madagascar et l’Union européenne se poursuit. Madagascar le confirme avec la signature de l’accord de Samoa. C’est une étape qui permet de renforcer le partenariat entre Madagascar et l’Union européenne car c’est cet accord qui coordonne la relation entre les deux parties », explique-t-elle.
Il faudra donc attendre la réaction de l’Union européenne pour connaitre les éventuelles conséquences de cette décision de la partie malgache. Il est à noter que l’Union européenne est le premier partenaire économique de Madagascar et son second bailleur en subventions, derrière la Banque mondiale. La délégation appuie plusieurs projets dans diverses régions de l’île.
Tolotra Andrianalizah