La ministre de l’Economie et des finances a apporté des explications à la coupe budgétaire ce jour à l’Assemblée nationale.
1 032 milliards. Le secteur de l’énergie engloutira 1 032 milliards du budget dont 475 milliards pour le paiement des dettes de la Jirama. Voilà l’une des informations à retenir de l’allocution de la ministre de l’Economie et des finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison devant les députés. Elle confirme ainsi la sortie du président de la République Andry Rajoelina mi-mai lorsque ce dernier avait indiqué, « nous avons dû amputer des budgets d’investissement des ministères au profit de la Jirama ». La ministre a apporté des précisions sur la coupe budgétaire validé en conseil des ministres trois semaines plus tôt.
Réformes                        Â
Le secteur de l’énergie continuera donc de grever les finances de l’Etat. Si la Jirama cristallise à elle-seule cette situation, la subvention des prix à la pompe n’est pas en reste car il s’agira de maintenir les prix actuels. « Les Malgaches ne pourront pas supporter la mise en place de la vérité des prix », déclare Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison à la fin de la présentation du projet de Loi de finances rectificative à Tsimbazaza. La vérité c’est que Madagascar a toutes les peines du monde à mettre en place les réformes exigées par le FMI concernant ces subventions. Des réformes qui visent à réduire justement ce genre de dépenses pour financer des secteurs comme l’éducation ou encore la santé.
La ministre indique par ailleurs que les recettes fiscales lors des cinq premiers mois sont en-deçà des prévisions. « A cause de la baisse des recettes fiscales de 1 755 milliards d’ariary, le budget va baisser de 1 255 milliards dans la loi de finances rectificatives », précise-t-elle. Concrètement, le budget de fonctionnement de tous les ministères connaitra une baisse de 4.9% sauf pour les deux chambres parlementaires, la HCC et la CENI. Il en est de même pour les dépenses d’investissement dans tous les ministères qui baisseront de plus de 50% sauf pour les institutions engagées dans l’organisation des élections.
Tolotra Andrianalizah