Dans un communiqué succinct, l’ambassade de Grande-Bretagne à Madagascar a clarifié la situation de Romy Andrianarisoa.
Désavouée. Cette semaine, l’interview de Romy Andrianarisoa sur TV5 Monde a suscité beaucoup d’attention. Lors de cette intervention télévisée, elle a annoncé sa libération. Elle a surtout affirmé qu’aucune charge n’était retenue contre elle. Toutefois, mercredi, l’ambassade de Grande-Bretagne à Madagascar a tenu à préciser que « la condamnation de Mme Andrianarisoa est toujours en vigueur et n’a été ni annulée, ni commuée ». Le communiqué a également rappelé les paroles du procureur Thomas Short lors de sa condamnation : « Romy Andrianarisoa est une fonctionnaire corrompue qui a choisi de s’enrichir dans le cadre de ses fonctions publiques ».
L’ancienne directrice de cabinet du président de la République a donc bel et bien été libérée. Comme l’explique toujours le communiqué, sa libération s’inscrit dans un programme d’éloignement anticipé des délinquants étrangers. L’objectif est d’éviter la surpopulation carcérale au Royaume-Uni. Cette libération est accompagnée d’un ordre d’expulsion et d’une interdiction de séjour au Royaume-Uni.
La Présidence, quant à elle, semble vouloir se distancer de l’ancienne directrice de cabinet, licenciée immédiatement après le scandale. Il reste à voir quelle sera la réaction du gouvernement à son retour à Madagascar si elle revient. Il est à noter qu’aucune enquête n’a été lancée jusqu’ici par rapport à cette affaire. Lors de son interview, Romy Andrianarisoa a exprimé son désir de revenir dans son pays natal.
Tolotra Andrianalizah