Neuf jours après l’annonce de la fin des délestages, les coupures d’électricité reviennent en force. Du côté de l’approvisionnement en eau, la population de la capitale et de ses environs n'est pas sortie de l’auberge.
Même pas dix jours après l’annonce de la fin des coupures volontaire de courant pour la capitale et ses environs, les délestages reviennent de plus belle. Hier, dans un communiqué publié sur sa page, la compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama) annonce ce retour des délestages tournant dans plusieurs quartiers d’Antananarivo. Pour rappel, la Jirama a publié un communiqué le 13 janvier dernier pour annoncer la fin des délestages en raison de la pluie. Neuf jours après et avec le retour de la période sèche, la société nationale manque d’initiative.
La cause annoncée par la Jirama est la diminution du niveau d’eau dans les centrales hydroélectriques. Le communiqué explique « qu’une fois de plus, le niveau des barrages hydroélectriques diminue et la production d’électricité à distribuer sur le Réseau Interconnecté d'Antananarivo, est insuffisante ». Toujours selon ce communiqué, le délestage va durer trois heures par coupure.
Selon le communiqué, 230 quartiers sont concernés par les délestages et les coupures sévissent d'entre midi et 20 heures. Cependant, le constat lors de cette première journée est que les heures indiquées dans l’annonce ne coïncident pas nécessairement avec les heures réelles de coupures. Un problème qui n’est pas nouveau vu qu’avant, c’était déjà aussi le cas dans certains endroits.Â
Eau
A part les délestages, des coupures d’eau persistent dans certains quartiers de la capitale, pour Tony et Iary, deux habitants d’Ananamahitsy, les coupures d’eaux durent plusieurs heures par jours. Il en est de même pour le quartier d’Amboasary, dans la périphérie sud de la capitale. « On a un grand problème d’eau ici. Pour notre quartier, il n’y a d’eau que la nuit, ça marche vers 21 heures jusqu’à 1 heure. Pour la matinée, il marche vers 5 heures pour se couper à 7 heures et c’est comme ça tous les jours, » explique Iary, lavandière à Analamahitsy. Une habitante déclare ne pas avoir accès à l’eau des heures durant.
Les personnes qu’on a rencontrées sont unanimes pour dire que les coupures d’eaux, contrairement aux délestages durent maintenant depuis plusieurs mois. Pour revenir aux délestages, les promesses du président de la République sur la fin des coupures volontaires restent donc en suspens vues le retour en force des délestages depuis hier.
D’autres questions se posent également en ce moment. La première est sur l’utilisation des turbines à combustion (TAC) afin de pallier au manque d’eau. Bien que trop énergivore, l’utilisation des deux TAC à Ambohimanambola devait atténuer le mal. Le second réside sur la solution verte. Depuis le début de son second mandat, le président Andry Rajoelina se fixe comme objectif de se tourner vers les énergies renouvelables. Jusqu’à présent, cette solution n’est toujours pas effective et les délestages continuent à régner en maître dans la capitale et ses environs.
Ravo Andriantsalama                            Â
Â