Donald Trump a officiellement repris lundi ses fonctions en tant que 47ᵉ président des États-Unis. Et à peine 48 heures après son investiture, il a déjà pris des décisions controversées. Parmi elles : le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.
C’est une décision politique lourde de conséquences, car les États-Unis sont l’un des plus gros pollueurs mondiaux. Et selon le principe du "pollueur-payeur", ils doivent donc payer plus pour compenser les effets de leurs activités économiques et pour limiter les effets du changement climatique.
L'ancienne ministre de l’environnement, le docteur Baomiavotse Vahinala Raharinirina, s’est exprimée sur ce sujet sur le réseau social Facebook. Selon elle, les États-Unis représentent la deuxième économie émettrice de gaz à effet de serre au monde. En se retirant de l’accord de Paris, il n’y a rien à attendre d’eux, ni sur le plan financier ni sur les efforts climatiques. C’est dramatique d'après elle, car ça signifie le retour à une économie carbonée, avec un impact direct sur la planète entière, et les conséquences les plus chaotiques touchent les pays les plus vulnérables comme Madagascar.
Du côté des acteurs environnementaux malgaches, Lucky Andrianirina, président de la plateforme Aika, partage également ses inquiétudes. Selon lui, « L’accord de Paris est une structure multilatérale essentielle pour gérer la crise climatique. Les États-Unis y jouent un rôle clé, tant sur les engagements financiers que sur les objectifs de réduction des émissions. Leur retrait est préoccupant, mais cela ne doit pas nous faire perdre espoir. Nous devons renforcer la coopération internationale pour combler ce vide et multiplier nos efforts dans la lutte contre le changement climatique. »
Santé
Alors que le climat continue de se dérégler, avec des cyclones de plus en plus violents et des sécheresses prolongées, les pays comme Madagascar paient le prix fort. La solidarité internationale reste indispensable selon Lucky Andrianirina, même en l’absence d’un acteur majeur comme les États-Unis. Reste à savoir si les autres nations sauront prendre le relais pour éviter que cette décision n’aggrave davantage la crise climatique.
À part cette mesure, Donald Trump a également opté pour la suppression des politiques de diversité et d’inclusion, le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « L’OMS nous a escroqués. » Ce sont les mots du président Trump lundi dernier alors qu’il était en train de signer le décret pour le retrait de son pays de l’agence sanitaire mondiale de l’ONU.
Dans une publication sur X mardi dernier, l’agence réagit par le biais de son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon lui, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU regrette l’annonce de l’intention des États-Unis d’Amérique de se retirer de l’organisation. Après cette décision, l'OMS se dit impatiente « d’engager un dialogue constructif pour maintenir le partenariat entre les États-Unis et l’OMS, au bénéfice de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde », a ajouté Jašarević, porte-parole de l’OMS. L’agence a donc perdu son plus gros contributeur.
Ravo Andriantsalama