Double victoire de l’Irmar à la commune urbaine d’Antananarivo. Après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire, Guy Randriamparany est élu président du Conseil municipal quelques heures après. L’opposition essuie une nouvelle défaite aux urnes.
Une nouvelle débâcle. Pas d’opposant à la présidence du Conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA). À la stupeur générale, la coalition du pouvoir, « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina » (Irmar) a obtenu après vote vendredi dernier à l’hôtel de Ville Analakely en la personne de Guy Randriamparany. En effet, quelques heures seulement après l’investiture de Harilala Ramanantsoa au poste de maire de la capitale, les responsables de la CUA procèdent au vote des membres du bureau permanent du Conseil municipal.
Alban Rakotoarisoa, alias Gangstabab et l’opposition perdent donc une nouvelle bataille d’urnes face à la coalition pro pouvoir. Lui qui s’est présenté sous la bannière du Tiako i Madagasikara était pourtant le favori avec l’opposition qui a le plus grand nombre de conseillers élus à la commune, soit 20 membres du  Tim ainsi que les sept élus du Tia Tanindrazana. À l’issue du vote, Guy Randriamparany obtient vingt-huit voix contre vingt-cinq pour Gangstabab.
Il est clair que des partisans de l’opposition ont voté pour le candidat Irmar pour ce dernier gagne le vote. Il est fort probable que les partisans Tim ont tous voté pour Alban Rakotoarisoa. Le doute subsiste du côté des élus du Tia Tanindrazana. Il se peut que certains d’entre eux aient voté pour le candidat Irmar. Malgré cela, ils obtiennent la vice-présidence du conseil avec l’élection de Toavina Ralambomahay du parti Humaniste écologiste, mais qui faisait partie de la liste du parti politique de Tahina Razafinjoelina.
S’accrocher
Malgré cette nouvelle défaite, l’opposition se dit toujours soudé. Lors d’une réunion hier à Faravohitra, les leaders de l’opposition se sont exprimés. « Malgré tout ce qui se dit, on reste soudé, le Firaisankina est toujours en place », déclare Gangstabab. « Il n’y a cependant plus rien à attendre des élections dans notre pays », poursuit-il. La débâcle de vendredi prouve cependant le contraire de ce qu’il dit.
Avec la cohabitation avec l’Irmar au Conseil municipal, la collaboration entre opposant reste également un sujet qui tient l’opinion publique en haleine. Pour rappel, depuis l’élection présidentielle de 2023, la séparation entre le Tim et le Tia Tanindrazana était acté. En d’autres termes, les relations entre Marc Ravalomanana et Tahina Razafinjoelina, qui sont pourtant de proches collaborateurs depuis longtemps se sont détérioré. Cela n’a fait qu’empirer avec la division en deux de la coalition de l’opposition : d’un côté, le Firaisankina avec le Tim, le HVM, le Tsara Tahafina, les pros Siteny et l’APM. De l’autre, le collectif des Malgaches avec entre autres le Tia Tanindrazana, l’ARB, Le FMI malagasy et le MMM.
A note que la commune urbaine d’Antananarivo a 55 conseillers municipaux et le bureau permanent est composé de quatre membres, dont un président, un vice-président et deux rapporteurs. L’Irmar obtient donc la présidence, le Tia Tanindrazana, la vice-présidence et les deux places de rapporteurs sont pour le Tim et le mouvement Gasikara.
Ravo Andriantsalama