La légalisation de la propriété foncière peut être un moyen de lutter contre l’insécurité surtout en milieu rural. Ce matin, par le biais du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire a distribué des certificats fonciers aux habitants dans la commune Ambohitromby dans le district d’Ankazobe, à l’ouest de la capitale.
Dans le cadre du projet Tafita, le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire (MDAT) procède à la distribution de certificats fonciers pour les propriétaires fonciers afin de régulariser les paperasses administratives pour les populations en milieu rural. Cette mission a été dirigé par le ministre Naina Andriantsitohaina.
Les élus locaux, commençant par le député élu à Ankazobe déclarent que la mise à disposition de ces documents est un moyen pour combattre l’insécurité dans ce district. À noter que cette localité, comme sa voisine d’Anjozorobe sont deux des plus enclines à l’insécurité dans la région Analamanga, apparentées au vol de zébu et au kidnapping. « La distribution de ces certificats fonciers aide beaucoup dans la maîtrise de l’insécurité, car en fin de compte, ces certificats ont une importance cruciale pour les héritiers. Cela peut résoudre des problèmes de successions ou encore des litiges liés à l’occupation, » explique le député Percy Razafimandimby. En effet, selon les autorités locales, les kidnappings et le vol de zébus trouvent souvent leurs origines dans des différends familiaux liés au foncier.
Satisfecit
Le projet du ministère, financé par l’Union européenne, vise à offrir aux bénéficiaires un cadre juridique sécurisé pour l’exploitation de leurs terres à travers la certification foncière. De leurs côtés, ces bénéficiaires locaux se disent tous satisfaits de l’action entreprise. Pour Jean Célestin Rabenarivo, éleveur de vache laitière et bénéficiaire, explique que « le fait d’avoir reçu ce certificat est un plus pour moi, car maintenant, ma terre est à moi légalement et mes descendants peuvent jouir de leur droit de succession sans difficulté. »
Odette Rasoloarimanana, agricultrice déclare « maintenant, ma terre et à moi et personne ne peut prétendre en être le propriétaire » Jean Célestin comme Odette admettent tous les deux avoir déjà exploité leurs terres respectives depuis de nombreuses années avant de devenir des propriétaires légaux, à partir de ce jour. Pour le premier, l’occupation de son terrain remonte à 2000 alors que la deuxième occupe ses parcelles depuis 1987.
Lors de la cérémonie de ce matin, 25 668 certificats fonciers ont été distribués. Le projet se donne comme objectif de distribuer 60 000 certificats jusqu’à la moitié de l’année. Deux régions dont Analamanga et Itasy sont concernés par Tafita et 26 communes seront bénéficiaires.
Ravo Andriantsalama