La lutte pour la protection de l’environnement franchit un cap. Une norme collective sera mise en place vis-à -vis des briquettes écolos, dans l’objectif de protection de l’environnement.
La norme pour les briquettes non carbonisée a été au cœur d’une discussion vendredi dernier à l’hôtel Panorama, Andrainarivo. Une vingtaine de promoteurs de cette combustion alternative aux bois de chauffe et de charbon avec le ministère en charge de l’environnement, celui de l’énergie ainsi que le Bureau des normes de Madagascar et d’autres acteurs se sont retrouvés autour d’une table pour valider ensemble une norme collective pour cette source d’énergie plus propre.
Depuis toujours, les promoteurs de ces briquettes produisent chacun à sa façon, à partir de recyclage des matières à leur disposition. En général, ils en fabriquent selon leur recherche et par rapport à ce qu’ils estiment écologiques. Comme le cas de l’entreprise  Industrie Art et Technique Malagasy qui se spécialise dans l’énergie alternative et dans la valorisation de déchets. Rafehifandaminana Innocente, responsable de la petite entreprise, explique le procédé de fabrication ainsi que le prix du kilo du produit. « On est parti d’une recherche en collaboration avec l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, à partir de recherches des étudiants donc. Jusqu’à aujourd’hui, on a utilisé la norme française. On utilise des déchets agricoles tels que des sons de riz, des écorces de maïs, d’arachide, des caps de haricots ou de pois, etc. Un kilo de brique pour usage domestique d’une journée se vend à 1000 ariary », explique-t-elle.
Normalisation
La briquette fabriquée peut varier d’une région à une autre, par rapport aux matières premières qui y existent. Par exemple, il y a beaucoup de sons de riz à Alaotra Mangoro et d’épluchures de légumes à Vakinankaratra. D’où l’importance de la mise en place de cette norme afin d’uniformiser, peut-être pas les procédés, mais surtout dans le domaine de la protection de l’environnement. Sitraka Rakotoarivony, une responsable chez Aides Développement, initiateur de l’initiative, donne un aperçu de la norme écologique, car selon elle, tout ce qui est valorisation des déchets n’est pas forcément écologique. « Quand il s’agit d’une briquette écologique, on doit seulement utiliser des matières organiques ou une variété de biomasses. Il ne doit en aucun cas contenir de déchet plastique. Cela ne respecte pas l’environnement et n’est pas bon pour la santé. Aux promoteurs de voir sa rentabilité et les matières premières qu’ils possèdent, mais cela doit juste être non carbonisée » s’exclame-t-elle.
Une fois que la norme est validée, Aides développement et ses partenaires vont procéder à la sensibilisation des promoteurs des briquettes à suivre la norme établie. Car nombreux sont les petites et moyennes entreprises et les promoteurs artisanaux qui en fabriquent à Madagascar. Le respect de la norme n’est pas obligatoire pour le moment, mais une loi pour la respecter est envisageable si nécessaire, selon les acteurs.
Ravo Andriantsalama