Après six ans à la tête du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité, Sahondra Rabenarivo fait ses adieux à ses collègues. Elle termine son second mandat et revient dans son secteur de prédilection, le privé.
Deux mandats bien remplis. Ce matin, lors d’une cérémonie dans les locaux du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) à Andohatapenaka, sa présidente, Sahondra Rabenarivo, et son équipe dressent leur bilan de l’année dernière. C’était également l’occasion pour la présidente du CSI de dire au revoir à ses collègues, puisque son mandat est arrivé à son terme. Après six ans et deux mandats de trois ans à la tête de l’entité, Sahondra Rabenarivo se dit fière de son parcours et annonce son retour dans le secteur privé, qui, selon elle, est son domaine de prédilection.
Sahondra Rabenarivo annonce en même temps que son successeur n’a pas encore été désigné. Ce sera donc le médiateur de la République, membre d’office du comité, qui tiendra l’intérim. À noter que le président du CSI est nommé par le président de la République pour un mandat de trois ans. Aucun processus de recrutement ne sera fait à cet égard, cela fait partie des pouvoirs discrétionnaires du président Rajoelina.
Défis
Lors de la présentation de son bilan, Sahondra Rabenarivo explique que le gros du travail du CSI pour l’année dernière était la mise en place de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) 2025-2030. « C’est notre plus grand chantier de 2024, car l’élaboration jusqu’à la présentation de cette stratégie nous a pris toute une année, vu qu’on a débuté en janvier », explique-t-elle. Le CSI a aussi procédé à la sélection du directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) et celui de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui n’est pas encore connu à ce jour.
Elle évoque les défis qui attendent l’entité, ou plus précisément son successeur. En premier lieu, le suivi de l’application effective des dispo dans la nouvelle SNLCC, surtout sur le volet de la mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute Cour de justice. Le second sera la tenue de l’évaluation de la conformité à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la corruption. « C’est aussi un des plus grands chantiers pour cette année. On doit le faire au plus tard à la fin de cette année », a-t-elle poursuivi. A compter de maintenant, le CSI devra donc avancer sans son emblématique présidente, qui procédera à la passation de services la semaine prochaine.
Sahondra Rabenarivo ne chôme pas, elle a déjà été nommée représentante du secteur privé au conseil d’administration de l’Economic development board of Madagascar (EDBM).
Ravo Andriantsalama