Tous les aspects, ou presque, des problèmes liés à l’eau et à l’accès à l’eau potable à Madagascar seront débattus lors de la semaine nationale de l’eau, qui se déroule au stade Baréa Mahamasina dès aujourd’hui et jusqu’à la fin de la semaine. Lors de l’ouverture de cet événement, le ministre en charge de l’eau a annoncé que les travaux de réhabilitation de l’approvisionnement en eau débuteront vendredi.
« À Madagascar, plus de 40% de la population n’a toujours pas accès à l’eau potable, ce qui constitue un risque sanitaire important, surtout pour les enfants. » Ce sont les mots de Christine Jaulmes, représentante de l’Unicef à Madagascar, pour lancer la semaine nationale de l’eau au stade Barea Mahamasina ce matin. En effet, le problème de l’eau, en particulier sa distribution, demeure un défi majeur pour les autorités malgaches. De son côté, la maire de la capitale, Harilala Ramanantsoa, a lancé un appel aux responsables de l’eau concernant la situation de la population d’Antananarivo. Selon elle, « il n’est pas juste que des citoyens n’aient pas accès à l’eau potable. Il est de notre responsabilité collective de garantir cet accès à la population. Antananarivo a besoin d’eau potable pour chaque foyer. »
En réponse, le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, Lalaina Andrianamelasoa, a déclaré dans son discours être conscient du problème, l’ayant lui-même vécu pendant plus de vingt ans. « Il est vrai qu'il y a encore beaucoup de problèmes. La principale raison est le manque d'infrastructures ou leur détérioration. Il y a aussi ces infrastructures qui ne sont pas entretenues. Lorsque l'eau n'est pas entretenue, cela devient un problème effrayant », a-t-il souligné.
Dialogue
Il a également annoncé que les travaux de réhabilitation du système d’eau de la capitale commenceront prochainement. Le président de la République lui-même posera la première pierre de ces travaux dès ce vendredi, troisième jour de la semaine de l’eau. « Nous allons commencer les travaux de réparation de l'approvisionnement en eau d'Antananarivo. Mais pas seulement ici à Antananarivo, mais dans toutes les grandes villes. Il y a des travaux qui sont déjà en cours là -bas, et il y a ceux qui vont commencer, comme à Nosy Be, Antsiranana, Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa et Tsiroanomandidy », a-t-il poursuivi.
En attendant des solutions durables, la semaine nationale de l’eau est lancée. Pendant trois jours à compter d’aujourd’hui, plus de quatre-vingt-dix stands sont installés au stade Barea Mahamasina pour mettre en lumière les défis liés à l’accès à l’eau. Mais au-delà de la sensibilisation, c’est la gestion de cette ressource qui est au cœur des débats, dans un pays qui dispose d’eau mais qui peine à l’acheminer jusqu’à ses citoyens.
Un dialogue est attendu tout au long de cette semaine, afin de passer d’une gestion de crise à une véritable stratégie nationale. La révision du code de l’eau, le développement du plan sectoriel et la coordination des acteurs restent des attentes fortes des partenaires.
Ravo Andriantsalama