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©Holisoa Ravelonahina
Les cannelés ont fait connaître Holisoa Ravelonahina.

« J’ai peur de la faillite » : Témoignage d’une entrepreneure dans la restauration

Ses cannelés ont la côte sur Facebook. Elle est également connue pour ses plats à livrer et pour étendre ses activités, elle prévoyait d’ouvrir un point de vente physique aujourd’hui mais le reconfinement en a décidé autrement …  Elle, c’est Holisoa Ravelonahina et elle déclare actuellement avoir peur de faire faillite. 

Vous êtes une restauratrice qui s’est fait un nom sur les réseaux sociaux depuis plus d’un an. Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un point de vente physique maintenant ?

L’idée m’est venue il y a trois mois. Malgré le premier confinement, nous avons pu continuer à travailler en livrant les plats. Le but du point de vente était de se rapprocher des clients. C’est pour cela que j’ai choisi Analakely.

Quand avez-vous projeté d’ouvrir ce point de vente ?

J’ai pensé ouvrir mon point de vente aujourd’hui. Mardi 7 juillet.

J’ai dépensé grosso modo dans les 8 millions d’ariary. Il nous a fallu faire des travaux et acheter du mobilier. Je suis locataire. Je paie un loyer depuis trois mois. C’est un vrai coup dur.

Comme vous livrez vos plats, poursuivez-vous vos activités actuellement avec le reconfinement ?

J’ai préféré arrêter. Non seulement mes collaborateurs habitent loin mais c’est devenu trop risqué. Il y a trop de cas à Antananarivo. Je ne peux pas assurer leur sécurité. Durant la première période de confinement, j’ai aménagé mon logement pour qu’ils puissent dormir chez moi. Nous avions continué mais là, c’est vraiment trop risqué.

Depuis quand faites-vous ce métier ?

Je fais du service-traiteur depuis dix ans. J’ai connu la faillite une fois puis j’ai repris. Cela a commencé à bien marcher au cours des deux dernières années. Nous sommes connus pour nos cannelés et les déjeuners que nous livrons.

La faillite, justement, est-ce que vous y pensez ?

Oui. J’ai peur de la faillite. J’ai investi pratiquement toutes mes épargnes dans ce point de vente. Je dois payer le loyer et je dois aussi payer mon personnel. J’ai actuellement quatre collaborateurs. Je devais en embaucher deux de plus mais c’est en attente. J’espère que l’on pourra reprendre nos activités rapidement.

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