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©Fita Fanomezana AFP
Dès l'adolescence, il est important de penser sérieusement à son orientation professionnelle.

Bien penser son futur métier dès l’adolescence

« Quelle filière choisir après le BAC ? Quel métier exercer ? Et si je me trompais ? » En voilà des questions qui ne cessent de tracasser les jeunes. Nous en avons discuté avec Todizara Andrianajaina,  conseiller en orientation professionnelle, et Mis’t Hery Miafina, coach professionnel.

 

A quel âge les jeunes devraient-ils penser à leur orientation professionnelle ?

Mis’t Hery Miafina : C’est à partir de 15 ans que les jeunes commencent à avoir une certaine maturité. Ils commencent à penser à leur futur et sont capables d’analyser leur personnalité. C’est donc le bon moment pour penser à sa future profession.

 

Todizara Andrianajaina : Ce n’est pas forcément une question d’âge mais ils doivent y penser dès la classe de 3e. Un choix s’impose entre les options A et B pour le BEPC : s’ils sont plus littéraires ou scientifiques. Vient ensuite la question du lycée d’enseignement général ou d’enseignement technique. Tous ces choix font déjà partie de leur processus d’orientation professionnelle.

 

S.S : Mais comment savoir quel métier nous correspond ?

T.A : Nous ne sommes pas obligés de penser tout de suite à un métier spécifique. Identifier son domaine de prédilection est déjà bien. Et le seul moyen de le faire, c’est de se connaître soi-même. Il faut prendre le temps de se demander quel genre de personne nous sommes. Un jeune qui aime aider les autres par exemple peut choisir l’humanitaire. Mais s’il ne supporte pas la vue du sang, il devra se tenir loin des branches médicales. Ce genre de détails nous aide à identifier le métier qui nous convient.

 

M.H.M : A part la personnalité, nous pouvons aussi tout simplement choisir un métier que nous aimons. Il ne faut pas négliger les rêves que nous avions étant petits : devenir pilote, pompier, etc. Ce sont déjà des pistes sur les métiers qui nous mettent à l’aise. Et c’est même un avantage de s’y consacrer, dès son plus jeune âge.

 

S.S : Que faire si nous nous rendons compte en plein milieu de nos études que nous nous sommes trompé de voie ?

T.A : Il n’est jamais trop tard pour se rattraper. N’oublions pas que l’orientation professionnelle c’est un projet de vie. Dès la prise de conscience, nous pouvons rectifier le tir. Ceci dit, il faut être réaliste. Il ne faut pas rêver d’être astronaute à Madagascar par exemple, s’il n’est pas possible de continuer ses études à l’extérieur. Il faut aussi faire correspondre notre parcours avec nos projets personnels et professionnels. Choses que nous devons aussi définir préalablement.

 

S.S : Quels sont les inconvénients de pratiquer un métier qui ne nous correspond pas ?

M.H.M : Déjà, cela diminue la productivité de la personne. Au lieu de se donner à 100%, elle ne se donnera qu’à environ 60%. Ensuite, c’est aussi très stressant de faire un travail qui ne nous correspond pas. Cela peut nous empêcher de nous épanouir et compliquer les relations interpersonnelles au bureau. Sans oublier le risque de burn out. La vie est trop courte pour travailler triste, dit Jacques Séguéla.

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