« Les jeunes sont l’avenir de la Nation », cette expression revient souvent. Pourtant, l’implication même des jeunes dans le développement de la nation reste jusqu’à maintenant assez difficile. C’est ce constat qui a mené Narindra Raelison, jeune travailleur social, à créer l’association Young Actives for Development. Cette jeune activiste partage avec nous la vision, les objectifs et les débuts de l’association.
Studio Sifaka : D’où vous est venue l’idée de créer l’association Young Actives For Development ?
Narindra Raelison : J’ai fait des études pour devenir travailleur social et j’ai toujours été passionnée par cette branche, surtout par le fait d’aider et de réaliser des actions au niveau sociétal pour parvenir à un développement de la société. J’aime également réaliser des actions ou faire du volontariat, et en 2017 nous avons créé une petite association. L’idée de départ était une simple initiative entre jeunes pour partager des lampions à l’occasion de la fête nationale. Pour financer ce petit projet, nous avons réalisé une collecte de fonds, aussi nous avons dû choisir un nom pour l’association, ce qui a mené à Young Actives. Par la suite, en vue de légaliser l’association nous avons étendu le nom à « Young Actives For Development ».
Vous êtes passé du stade d’actions sociales au départ à des actions plutôt tournées vers les jeunes aujourd’hui, comment s’est fait ce revirement ?
Le principe même du travail social est de mettre en place des activités ou des projets qui ont réellement un impact auprès des cibles. Cela devrait par la suite permettre à ces cibles de ne plus dépendre des aides, projets ou actions. C’est ainsi qu’en 2019, nous avons repensé notre stratégie d’action. En même temps, nous étions dans la phase de formalisation de l’association. Mais nous avons repensé nos objectifs en deux points : autonomiser et responsabiliser les jeunes. De fait, aujourd’hui, nous essayons de mettre en place des activités durables et qui permettront d’atteindre ces objectifs.
Comment identifiez-vous les activités, pour qu’elles aient réellement un impact et pour qu’elles soient aussi durables ?
En fait, c’est cette année que l’association va réellement lancer ces projets. Nous travaillons pour le moment dans la zone d’Anatihazo Isotry et nous avons deux projets qui attendent d’être lancés : le “Young’s life program” et le “social life program”. Ces programmes s’apparentent à nos objectifs, soit l’autonomisation et la responsabilisation des jeunes. Nous nous focalisons surtout sur l’implication des jeunes dans la réalisation de ces programmes. Ainsi, la première étape dans la conception a été l’enquête auprès des concernées, notamment les jeunes et les parents, pour identifier les problèmes sociaux. Lors des concertations, nous faisons tout pour inciter les cibles elles-mêmes à exposer leurs besoins. C’est la meilleure manière d’arriver à une implication effective de ces jeunes dans le programme.