Piozila ou puzzle en franglais, jeu vidéo créé en mai dernier par Rhudy Dinaharison, jeune sortant de l’école nationale d’informatique (ENI), a été mis à jour en fin septembre pour un déploiement sur Android et IOS. Ayant commencé à développer des jeux vidéo après ses études en 2016, il nous parle de sa passion. Interview.
Studio Sifaka : Pouvez-vous nous parler de votre bébé « Piozila ».
Rhudy Dinaharison : Piozila résulte de notre participation à un Game Jam (concours de création de jeux vidéo) organisé par l’Institut Français de Madagascar en 2020. J’ai sorti Piozila sous la coupe de Mena Mena Games, un petit studio de développement de jeux vidéo malgache que j’espère voir grandir. Piozila n’est qu’un début et j’espère m’améliorer pour être au niveau avec les studios de développement étrangers. La version PC est sortie en mai 2021 et la mise à jour pour le déploiement sur Android et IOS s’est faite en fin septembre.
Quel est l’objectif du joueur dans Piozila ?
A la base, c’est un jeu de réflexion avec une touche d’humour, un casse-tête qui raconte l’histoire d’un caméléon joufflu. L’objectif du joueur est d'aider ce petit caméléon à s'échapper en le déplaçant intelligemment en 25 niveaux uniques. Le joueur devra résoudre des énigmes, éviter des incendies et des pièges, et surtout, se méfier des humains.
Pourquoi avez-vous créé ce jeu ?
Devenir développeur de jeux vidéo est un objectif et un rêve depuis la première fois que j’ai touché à une manette de jeux vidéo. Au départ, on était trois à participer au concours Novembre numérique 2020 qui avait pour thème l’After covid. J’ai eu l’idée de créer un casse-tête avec les objets du quotidien, avec un style graphique très coloré, du 3D en low poly et une vue en isométrique. On a obtenu la 2ème place. Comme j’ai aimé la réaction de quelques testeurs pendant l'événement, j’ai décidé d’y apporter des modifications pour l’améliorer.
Comment s’est faite la conception de ce jeu ?
Au départ, deux personnes m’ont aidé avec la modélisation 3D, par la suite, j’ai dû continuer le développement et la mise en production du jeu tout seul. J’ai opté pour un style graphique très coloré et de la modélisation 3D en low poly parce que je trouvais que cela allait mieux avec un casse-tête. Je m’y suis attelé pendant les week-ends et après le boulot. Il m’a fallu 6 mois pour le sortir sur PC, puis 4 mois supplémentaires pour le sortir sur Android et iOS.
A qui Piozila est-il destiné ?
A tout le monde, pas de restriction d’âge ni de pays tant que le gamer sait utiliser une souris ou un écran tactile. Il y a plus de joueurs étrangers que de malgaches. 3 langues sont disponibles pour l’instant (malagasy, français, anglais). Plusieurs personnes m’ont proposé de traduire le jeu (russe, japonais, chinois, espagnol, italien, etc…), mais j’ai dû décliner leur offre, faute de moyens financiers.
Que pensent les gamers de votre produit ?
Plusieurs personnes l’ont testé depuis sa sortie sur PC en mai dernier. Je l’ai partagé avec beaucoup de créateurs de contenus (malgaches et étrangers) sur Twitch, Facebook et YouTube. Je suis resté attentif à leurs réactions. Cela m’a permis de faire des ajustements et d’améliorer l’expérience des joueurs. Cela m’a d’ailleurs aidé à sortir le jeu sur Android et iOS en septembre. En général, les réactions globales des joueurs sont positives, mais je remarque que beaucoup se plaignent de la difficulté du dernier niveau.
Pour tenter l’expérience, il vous suffit d’aller sur Steam, Google Play ou Apple Store.
Propos recueillis par Linda Karine