La Jeune chambre internationale organise du 11 au 18 septembre la sixième édition de la JCI Malagasy Academy, une académie de leadership qui s’ouvre aux jeunes de 18 à 40 ans. Emilie Rasoanindrina, vice-présidente JCI Iarivo en dit plus sur le leadership et l’engagement des jeunes à Madagascar.
Studio Sifaka : En quelques mots, qu’est-ce que la JCI Malagasy Academy ?
Emilie Rasoanindrina : La JCI Malagasy Academy est une académie de leadership, inspirée de l’académie du Japon. C’est un programme de la JCI Madagascar. Elle en est à sa 6ème édition. C’est la JCI Iarivo qui l’organise cette année. Elle se déroulera en session bloquée à la base aéronavale à Ivato du 11 au 18 septembre. Il y aura 21 formations qui seront prodiguées par des professionnels mais aussi des leaders membres de la JCI Madagascar mais aussi des sénateurs de la JCI Madagascar. Il y aura l’intervention du ministre de la Défense. Il n’est pas membre de la Jeune chambre mais il appuie la JCI Dans le développement du leadership à Madagascar. Il y aura par ailleurs des immersions auprès d’entrepreneurs sur le thème « vis ma vie d’entrepreneur ».
Quels sont les critères pour pouvoir participer au camp ?
Le camp s’ouvre aux jeunes de 18 à 40 ans. Il n’y a pas de critères spécifiques. Il faut être porteur de projet ou être engagé dans une entité. La JCI Malagasy Academy s’ouvre aux jeunes qui veulent apporter le changement. Le slogan de la JCI actuellement est de développer des leaders entreprenants dans un monde en mutation. Nous misons beaucoup sur le leadership entreprenant.
Le camp en est à sa sixième édition. Combien de jeunes ont déjà participé jusqu’ici et combien de participants visez-vous pour cette édition ?
Au total, quelque deux cent jeunes ont participé à la JCI Malagasy Academy jusqu’ici. En 2016, nous avons atteint 97 participants venant de tout Madagascar. La JCI Iarivo avait également organisé le camp cette année-là avec la contribution du ministère de l’Enseignement supérieur et le PNUD. Notre objectif c’est d’avoir une quarantaine de jeunes.
Leadership est un mot qui revient souvent ces derniers temps. Qu’est-ce que cela peut apporter au pays finalement ?
On parle beaucoup de leadership actuellement mais le plus important c’est l’engagement. L’engagement civique des jeunes par rapport à leur volonté de développer, apporter des changements dans le pays, mais aussi dans un cadre personnel et professionnel. C’est pour cela que nous, au sein de la JCI, nous donnons beaucoup de formation pour renforcer la compétence des jeunes pour qu’ils puissent devenir des leaders plus tard. Un leader est une personne de solution. Il a aussi une façon de manager les choses. Il a une vision globale des objectifs.
Vous vous adressez aux jeunes. Comment être un jeune leader dans une société paternaliste comme Madagascar ?
La place des jeunes est un flou à Madagascar, mais on essaie progressivement d’apporter la voix des jeunes. A la JCI, on essaie de changer la vision selon laquelle la voix appartient aux personnes âgées qui ont de l’expérience. Pour cela on essaie d’intégrer plusieurs organisations de la société civile.
Par rapport à la politique, vous dites qu’on ne laisse pas la place aux jeunes pourtant les chiffres montrent que les jeunes ne votent pas. Est-ce que ce ne serait pas fuir ses responsabilités ?
Le leadership, c’est s’engager. La solution réside dans le leadership. C’est pour cela que nous au sein de la JCI on essaie de changer les mindset des jeunes pour avoir des leader entreprenants qui s’engagent vraiment dans la vie citoyenne. Nous essayons de sensibiliser les jeunes au maximum à travers nos programmes et nos projets pour qu’ils puissent se sentir responsables en tant que citoyen malgache.
Que se passe-t-il après le camp ?
L’objectif c’est que les jeunes s’engagent davantage après le camp. Après l’académie, il y aura un suivi évaluation pour voir le niveau d’engagement des participants.
Propos recueillis par Tolotra Andrianalizah