La résilience du secteur tourisme malgache sera mise à rude épreuve dans les prochains mois, voire les prochaines années. Malgré une absence quasi-totale de visibilité sur le redémarrage des activités, les acteurs se préparent déjà à une reprise sous le signe des gestes barrières.
Dans ce sens, un protocole sanitaire est en train d’être développé par la Confédération du tourisme de Madagascar et l’Office national du tourisme. "Le protocole s’adresse à tous les métiers du tourisme des serveurs aux réceptionnistes en passant par les loueurs de voiture", explique un opérateur qui requiert l’anonymat. Mandatées par le ministère de tutelle, ces instances travaillent avec le ministère de la Santé pour mettre en place le protocole. "L’idée est d’être prêt lorsque les touristes seront là et de pouvoir dire que "Madagascar is safe", indique notre interlocuteur. D’après lui, les personnes qui viendront à Madagascar auront des attentes précises concernant les gestes barrières. Les acteurs du tourisme et tout le personnel devront être au diapason le moment venu. C’est une condition sine qua non au retour des touristes à Madagascar.
Annulation des charges fiscales
Le ministère de l’Intérieur et le secrétariat d’Etat chargé de la Gendarmerie devraient également participer à l’élaboration du protocole concernant notamment les barrages sur les axes routiers. "Le contrôle des papiers sur les routes nationales doit être fait avec certaines précautions pour prévenir les risques de contamination", précise-t-il. Une fois le protocole mis en place, la prochaine étape consiste à sa vulgarisation, à travers des séances de formation.  Â
Pour ce qui est de la rencontre avec le président de la République, il fait savoir que le secteur du tourisme est sensible au fait que l’exécutif soit à l’écoute. Il indique cependant que le gouvernement doit aider davantage le secteur. "Nous sommes les premiers touchés et les derniers à se relever de cette crise", lance-t-il en déplorant que le tourisme n’ait pas eu une attention particulière. Il espère toutefois que le dialogue va se poursuivre. Il indique, par ailleurs, que le report des échéances fiscales n’est pas suffisant, raison pour laquelle les opérateurs réclament une annulation des charges fiscales.