En temps normal, les forains de la capitale n’attendent pas de bénéfice. Ils travaillent seulement pour garder leur emplacement. C’est durant les fêtes qu’ils gagnent le plus. Environ 6 millions d’ariary en une semaine. Une somme sur laquelle ils mettront une croix pour la fête de l’Indépendance de cette année.
Lors de son interview le dimanche 14 juin, le Président Andry Rajoelina avait annoncé des mesures plus allégées pour faire face à l’épidémie de coronavirus. La vie est donc revenue presque à la normale dans plusieurs districts et la région Analamanga. Toutefois, les rassemblements de plus de 50 personnes restent interdits et les salles de spectacles ainsi que les lieux de loisirs restent fermés.
Des forains responsables
Conscients du danger que représentent ces rassemblements, les forains ont suivi ces mesures. Cela fait donc plus de 3 mois qu’ils ne sont pas en activité. « Il n’y a pas d’interdiction écrite ou quoi que ce soit qui nous empêche de le faire, mais nous nous sentons seulement concernés par cette mesure annoncée par le président puisqu’on rassemble généralement plus de 50 personnes », explique la gérante de Happy Parc, Rasoahelisoa.
Ces responsables du parc d’attraction installés dans le jardin d’Ambohijatovo auraient pu continuer à travailler en limitant l’entrée. Toutefois, ils n’ont pas assez de moyens pour assurer cette nouvelle organisation, ou même la sécurité. « On ne pourrait pas empêcher les gens d’entrer s’ils arrivent en masse. En plus, les 50 personnes qui entreront risquent d’y rester longtemps. Tel est notre problème », regrette la gérante.
Les membres de cette association professionnelle n’ont pas d’autres sources de revenus. Pourtant, il a fallu payer la patente. On leur a dit qu’ils ne bénéficieront d’une baisse d’impôt que l’année prochaine. Â