Le monde évolue. Le yaourt maison en épicerie également. Si auparavant, le yaourt maison par opposition à l’industriel se vendait dans des verres, il se solde maintenant dans des pots en plastique, recouverts d’un opercule imprimé.
« Nous arrivons à en vendre plus d’une vingtaine par jour de nos yaourts maison », souligne un épicier d’Amboditsiry qui les produit également. Ces produits prennent place dans son réfrigérateur-présentoir aux côtés des marques industrielles, tous malgaches.
Les yaourts maison ont connu une évolution importante ces dernières années. Fini le verre et bonjour les prémices d’un packaging avec en point d’orgue un opercule imprimé. Autre nouveauté, les saveurs. « Nous proposons des saveurs coco, vanille et fraise », indique l’épicier. Cette tendance se rencontre un peu partout dans les épiceries d’Antananarivo. Les opercules imprimés sont commandés auprès d’imprimeurs qui proposent déjà des modèles tous faits. Pour dire qu’un petit marché s’est développé. Notre interlocuteur d’indiquer que chaque type de yaourt a sa propre clientèle. Il propose ses pots à 500 et 600 ariary.
Une certification difficile
La directrice exécutive du Malagasy Dairy Board (MDB), Mira Rakotondrandria, salue cette volonté de professionnalisation du yaourt maison. Malgré cela, elle indique que la certification de consommabilité est difficile à mettre en place pour ces produits. « Normalement, il faut un certificat de consommabilité par production, ce qui n'est pas facile vu la petite quantité transformée », souligne-t-elle. Elle indique toutefois qu’il n’y a pas vraiment de risque sur le yaourt dans la mesure où le lait est bouilli avant la transformation avant d’ajouter, « si le lait est de qualité, je préfère mille fois le yaourt maison ».