Les autorités ont durci les sanctions contre les contrevenants aux gestes barrières avec l’introduction de la garde à vue. Des mesures ont été prises par la police nationale pour permettre cette privation de liberté compte tenu des exigences sanitaires.
« Nous enfermons tous ceux qui ne respectent pas les gestes barrières. Nous nous devons de respecter nous-mêmes les mesures », lance le responsable de la communication de la police nationale, le commissaire Alexandre Ranaivoson. Il indique que la police fait en sorte que la distanciation soit respectée dans les cellules de détention. Cela passe par la diminution des personnes pouvant être admises. Dans ce sens, toutes les cellules à la disposition de la police sont mises à contribution. Pour le cas d’Antananarivo, il y a des cellules dans le commissariat central de Tsaralalà na et ce, dans les huit commissariats d’arrondissement et dans les postes de police.
Le port de masque requis en cellule
« S’il y a trop de personnes dans une cellule, nous pouvons transférer les contrevenants dans d’autres cellules. Dans le cas où ce n’est vraiment pas possible, nous pouvons aménager des endroits dans les locaux pour les détenir », explique le commissaire Alexandre Ranaivoson qui précise que les gardés à vue doivent également porter un masque durant les 48 heures prévues.Â
Le commissaire déplore que bon nombre de personnes ne respectent les gestes barrières que par peur de sanction. « Normalement, les gens doivent prendre conscience qu’il s’agit de leur protection et de la protection des autres avant tout. Il est désolant de voir des individus qui ne mettent leur masque que lorsqu’ils voient des policiers ».
S’il est trop tôt pour dire si la garde à vue fonctionne mieux que les travaux d’intérêt général, les chauffeurs et les receveurs de taxibe n’hésitent maintenant plus à faire descendre les passagers qui ne veulent pas mettre leur masque. 78 de leurs homologues ont goûté à la garde à vue dès le premier jour de son application.