L’ONG Youth First a organisé un concours vidéos sur la sécurité en ligne et l’utilisation positive d’Internet. Ce concours vise à inciter les jeunes à être les acteurs du changement pour une meilleure utilisation du net. Sur les 14 participants, la moitié a choisi de traiter le cyber harcèlement.
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Même s’ils avaient le choix entre différentes thématiques (fake news, piratage, protection de données personnelles, etc.), la majorité des candidats au concours ont préféré sensibiliser les jeunes par rapport au cyber harcèlement. Cela confirme que c’est cette forme de danger en ligne qui touche et inquiète le plus les jeunes malgaches. En effet, Youth First a déjà fait une enquête en 2019 qui a révélé que 84,4% des jeunes ont déjà été victimes de violence en ligne.
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Le harcèlement sous toutes ses formes
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Il s’agit surtout de cas où des inconnus insistent pour avoir des photos à caractères sexuels de jeunes filles. Il y a également les commentaires violents et haineux qui sont très agressifs psychologiquement. Sans oublier les formes de diffamation publique et les menaces. Dans leurs vidéos, les candidats essaient de faire comprendre l’envergure de ce problème et proposent des solutions. Toutefois, à défaut de structure formelle, vers qui se tourner ? Il n’y a pas d’autre choix que de redoubler de vigilance. Faire attention aux personnes avec qui se mettre en contact et bien choisir quoi publier en ligne, telle est la solution.
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La gendarmerie nationale dispose d’une division spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité. Selon le chef d’escadron Rado Ramanantsahanina, « le taux de cybercriminalité a fortement augmenté ces six derniers mois. Plusieurs dizaines de plaintes ont été enregistrées. Mais encore, il y en a sûrement beaucoup plus en réalité », affirme-t-il. Certaines personnes ne savent pas qu’elles sont en fait des victimes et d’autres préfèrent se taire car elles ne savent pas vers qui se tourner. « Nous avons justement organisé ce concours pour identifier les besoins des jeunes en matière de sécurité en ligne. Avec nos partenaires, nous nous appuierons sur leur avis pour formuler des plaidoyers auprès de tous les acteurs concernés afin de garantir la sécurité en ligne des jeunes. Par exemple, il est possible de solliciter les autorités à compléter la loi sur la cybercriminalité pour qu’elle soit plus précise et plus utile aux jeunes » explique Rindra Rabemananjara, un project officer chez Youth First.
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Quoiqu’il en soit, toutes les victimes de cyber harcèlement ou d’autres formes de cybercriminalité peuvent porter plainte au sein du poste de gendarmerie le plus proche d’eux. Ce sera au tour de la gendarmerie de les mettre en contact avec la division de lutte contre la cybercriminalité et de les informer sur les procédures à suivre.