Les travailleurs font partie des personnes les plus exposées à la covid-19. En cas de suspicion, des mesures strictes doivent être prises par l’employeur pour protéger la santé de son personnel.
Au mois de juin, quatre personnes d'une entreprise privée à Tananarive ont été testées positives à la covid-19. « Cela a commencé à la fin du mois de mai. Un employé de notre entreprise a été testé positif. Après cela, on a testé vingt employés du même département. Durant l’attente des résultats, on a isolé ces vingt sujets dans une salle à part entière. Deux cas ont été confirmés, 15 jours après », raconte la responsable des ressources humaines de l’entreprise. En même temps, un autre employé a fait un test en dehors de l’entreprise, le résultat s’est avéré positif.
Les quatre personnes sont confinées actuellement. La lenteur des démarches de prise en charge se trouve être la principale difficulté pour l’entreprise, selon ce responsable. « Nous avons dû nous-même amené la personne symptomatique auprès d’un docteur privé. En parallèle, nous avons contacté le ministère de la Santé Publique pour connaître toutes les procédures »,  souligne-t-elle.Â
Test et décontamination
Selon le Professeur Zely Randriamanantany, Directeur général de la Fourniture des Soins, au sein du Ministère de la Santé Publique, si une personne présente les symptômes de la covid-19 au sein d’une entreprise, les employeurs peuvent désormais envoyer le cas suspect au Centre médical Covid-19 au Village Voara à Andohatapenaka pour passer le test. Ils devront, en même temps, signaler le directeur de la Veille Sanitaire et de la Surveillance Epidémiologique du ministère. Cette équipe procèdera à la décontamination de l’enceinte de l’entreprise et fera également des investigations sur les lieux. Les prises de décisions se feront en fonction des résultats d’évaluation de risque. « Il faut savoir que les décisions prises récemment sont en application, seules les personnes symptomatiques feront l’objet de test. Ceux qui sont portent de légers symptômes seront confinés et traités chez eux »,  conclut le professeur.