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Même si les lépreux sont guéris, dû à leurs handicaps, ils restent stigmatisés.

Plus la lèpre est dépistée à temps, plus elle peut être vite soignée

La lèpre existe bel et bien à Madagascar. Environ 1.700 nouveaux cas sont confirmés chaque année sur la Grande Ile, mais ce chiffre pourrait encore s’élever si on réalise plus de dépistages.

La lèpre est une maladie infectieuse. Les premiers symptômes sont des tâches pigmentées et insensibles sur la peau. Elle est transmissible, essentiellement par voie aérienne, au même titre que la grippe et la tuberculose. Selon la fondation Raoul Follereau, la lèpre se soigne par une association d’antibiotiques qu’on appelle la polychimiothérapie. Le traitement dure six à douze mois, cependant, elle peut entraîner des handicaps. C’est une des raisons pour laquelle la société stigmatise les lépreux.

Stigmatisation

D’abord, la société a peur de la contagion mais cette exclusion est surtout due à plusieurs clichés. « La société malgache a toujours vu d’un mauvais œil la lèpre, considérant que quelqu’un a jeté un mauvais sort aux lépreux et que cela déshonore toute la famille. D’autres pensent que les lépreux ont fait un sacrilège ou que c’était héréditaire», explique Louis Zo Rabearison, sociologue et anthropologue. De ce fait, les lépreux n’ont pas le droit d’être enterrés dans le caveau familial. Selon ce chercheur, on devrait renforcer les campagnes de sensibilisation dans les zones reculées et travailler davantage sur la prise en charge des malades.

Prise en charge sociale

Les régions côtières sont plus touchées que les hauts-plateaux. Plusieurs associations travaillent actuellement dans lutte contre la lèpre à Madagascar, avec le Programme National de la Lutte contre la Lèpre du Ministère de la Santé Publique. Pour la fondation Raoul Follereau, les stratégies s’orientent plus vers le dépistage actif. « Nous savons que c’est un sous-dépistage majeur…On s’aperçoit que, dans certaines zones, dès l’instant où on va chercher les malades, on peut parfois trouver 20 fois plus de cas que ceux qu’on teste, si on attend que les malades viennent se dépister », souligne Bertrand Cauchoix, conseiller médical et représentant de la Fondation Raoul Follereau à Madagascar. Ainsi, le plus important, c’est l’approche de la population et la favorisation de la prise en charge sociale.

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