La perte d’emploi figure en troisième position parmi les principaux coups subis par les ménages durant la crise sanitaire. Cela a, bien-sûr, un impact négatif sur l’économie du pays.
61% de perte d’emploi dans la restauration et l’hébergement, 38% dans les transports
D’après ce rapport, la restauration, l’hébergement et le Transport sont les branches d’activités les plus touchées par la perte d’emploi. Dans un horizon proche, ces dernières resteront en difficulté, selon l’économiste Elysé Razafimahatolotra. « Les touristes étrangers sont les premiers consommateurs de ces activités et le fait que nous ne maîtrisons pas la situation va décourager les étrangers à venir. De plus, les pays du nord sont actuellement en plein été. Ils font campagne pour sauver l’année en promouvant le tourisme local », déplore-t-il.  Â
12.9% des emplois dans le formel, 4.4% dans l’informel
Le secteur formel est le plus touché par cette crise. Selon l’INSTAT, c’est parce que le formel respecte plus les mesures annoncées par le gouvernement. L’économiste a une autre explication, « c’est aussi une question de statut, selon les types d’activités. Ce sont celles qui sont catégorisées informelles qui produisent les biens de nécessité chez nous. La quasi-totalité des agriculteurs sont informels ici, à savoir, les éleveurs de poulets de chair ou de porcs également, alors que ces activités continuent en ce moment ».  Â
38.8% des travailleurs ne savent pas quand ils vont pouvoir reprendre leur activité
Cette incertitude constitue un blocage d’après Elysé Razafimahatolotra car les individus ne peuvent pas faire des prévisions. « Les gens ne peuvent ni s’investir ni investir de l’argent dans une autre activité parce qu’ils peuvent reprendre leurs fonctions à tout moment. Cependant, en attendant, leurs économies seront bientôt épuisées et ne suffiront plus à cause de la dévalorisation de l’ariary », explique-t-il.
En se référant à ces résultats de l’enquête, Elysé Razafimahatolotra pense que, sans mesures fermes et concrètes, les salariés dans le formel resteront en difficulté jusqu’à la fin de l’année. La situation restera moins pénible pour l’informel, sauf si l’Etat devient encore plus strict.