Récemment, l’annonce sur Facebook d’un homme cherchant des cercueils a fait tiquer plus d’un. En effet, il travaille pour une agence de funérailles. Il paraît que la demande est en hausse en ce moment, notamment à Antananarivo, bien que le nombre de morts de la covid-19 ne cesse d’augmenter à Madagascar. Toutefois, la Grande île est encore loin des statistiques funestes des pays européens où un secteur d’activité a été particulièrement sollicité : les pompes funèbres.
En attendant le protocole officiel
Les entreprises affirment prendre leurs précautions en attendant un protocole officiel pour les funérailles. « Nous avons pris des mesures depuis le début de la pandémie », souligne la responsable d’une agence de funérailles réputée de la capitale. « Notre personnel porte par exemple des masques et des visières sur le terrain depuis mars », ajoute-t-elle. Elle affirme, par ailleurs, que son entreprise a toujours offert les mêmes prestations malgré la pandémie, ce qui n’est pas le cas d’une autre agence qui a préféré stopper toute « manipulation », selon les mots de son responsable.
Pas de hausse significative
« Pour la sécurité de notre personnel, nous avons décidé de limiter nos prestations à la livraison d’articles, en l’occurrence le cercueil et les linceuls », précise ce dernier qui ajoute que ses corbillards ne sont utilisés aujourd’hui que pour faire ces livraisons. « Nous le faisons pour tous les clients car nous ne pouvons pas savoir de quoi la personne à inhumer est décédée. Nous préférons ne pas prendre de risque », renchérit-il en indiquant que, depuis la pandémie, son agence a traité avec 5 victimes du covid-19. Il indique toutefois ne pas avoir remarqué une hausse significative des demandes. Notre première interlocutrice, de son côté, note à demi-mots une légère hausse de ses activités. Â