La ville d’Antananarivo connait chaque année son lot d’incendies dont certains sont meurtriers. Les sapeurs-pompiers de la commune sont au-devant de nombreux défis dans l’exercice de leurs missions compte tenu de certaines réalités.
« Nous avons pas mal de camions en panne et aucun n’a moins de dix ans d’existence ». Le chef de corps des sapeurs-pompiers d’Antananarivo, le lieutenant-colonel Tiana Razafimanahaka dresse le topo de l’équipement des soldats du feu de la Capitale. « Mais nous nous démenons pour mettre sur roue notre flotte. Fin janvier, seuls quatre camions sur dix étaient opérationnels. Actuellement nous en sommes à six », souligne-t-il. Il ajoute que la commune prévoit de mettre en place un centre de secours par arrondissement. « A l’heure actuelle, nous en sommes à la moitié. Une moitié qui n’a pas tout le matériel nécessaire ».
Des normes qui datent de 1960
Le respect des normes anti-incendie constitue un autre défi auquel les pompiers doivent faire face à Antananarivo. « C’est problématique dans la mesure où cela crée des effets de complication. C’est le cas par exemple de l’accessibilité », explique-t-il en faisant savoir que Madagascar suit les normes françaises. Dans ce sens, un consultant spécialisé dans ces normes indique que le pays devrait mettre en place des règles adaptées à la réalité du pays. « Il est difficile pour tout le monde de se conformer à ces exigences. Par contre, il y a un minimum qu’on peut instaurer comme des coupe-feux dans les quartiers pour éviter les drames », avance-t-il. Ce dernier de préciser que Madagascar applique les normes françaises depuis 1960 faute de normes propres au pays.