Allier passion/loisir et profession, c’est le rêve de pas mal de monde. Certains chanceux comme Tonio Rabezanahary vivent ce rêve. Ce jeune homme de 26 ans travaille comme testeur pour Epic Games, détenu à 40% par le géant chinois d’internet Tencent, développeur du blockbuster Fornite.Â
Comment la passion pour les jeux vidéo s’est développée en toi ?
Oui, les jeux vidéo c’est vraiment une passion. J’ai commencé très jeune. Ma première console était la Playstation 1. On m’en avait offert une quand j’avais 6 ans et depuis, je ne me suis plus arrêté. Lorsque j’ai joué pour la première fois, je me suis senti comme emporté dans un tout autre univers. C’est comme si j’avais une deuxième vie. J’enchaînais les jeux les uns après les autres pour à chaque fois explorer un monde unique avec son histoire.
Comment es-tu passé de joueur à employé de Fornite ?
C’est arrivé par hasard. Je flânais sur Facebook quand je suis tombé sur l’annonce d’ une société qui recherchait un joueur de jeux vidéo pour un travail. J’ai postulé pour voir et Epic Games (le créateur de Fortnite) m’a embauché pour travailler pour eux. Je m’y attendais pas du tout car j’ai fait des études de droit. En même temps, être payé pour jouer, quel gamer n’en rêverait pas ?
Tu fais quoi exactement pour eux ?
Je suis à la fois « bêta tester » et « player support ». Concrètement mon job est de jouer au jeu, de détecter les bugs et d’en faire un rapport. En tant que « player support », je me charge de restituer les comptes des joueurs. En ce moment, les piratages et le « social engineering » sont très courant, du coup il y a des joueurs qui se font voler leur compte.
Cela te prend combien d’heures par jour ?
Pour Fortnite, je fais 8 h par jour (week-end non compris). Sinon, je passe environ 14 h de jeu par jour. Je joue en partie à Fortnite (environ 60% de mon temps par jour) et pour le reste, soit je joue à des jeux en solo du style God of War, Far Cry, Witcher ou Final Fantasy, soit je suis sur Warzone ou PUBG (ça dépend de ce que mes potes et moi, on décide ensemble surtout).
Vu que c’est devenu un job, est-ce que tu y prends toujours du plaisir ?
Oui. Pour moi c’est à la fois un gagne-pain et une source de plaisir. Comme le jeu propose un large contenu et toujours plus de nouveauté, il est difficile de s’en lasser. Jusqu’ici, il n’y a pas eu un moment où je n’ai plus eu envie de jouer. Du coup, comme j’aime bien mon job je ne pense pas le quitter de sitôt.
Dernière question. Est-ce que ce travail te permet quand même d’avoir une vie sociale ?
Oui. Avant le confinement, j’avais le temps de souvent aller en boîte avec les potes. Sinon, lorsque j’ai du temps libre les week-ends, je suis avec ma copine.