Le gouvernement s’est prononcé sur la tenue des examens officiels. Le sort des universitaires est également en cours de discussion. Mais jusqu’à maintenant, aucune annonce officielle n’a été faite par rapport à l’avenir des classes intermédiaires. Une situation d’incertitude qui rend difficile l’organisation interne des établissements scolaires.
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A cause de la crise, les élèves des classes intermédiaires ont pratiquement raté le troisième trimestre. « Manquer le dernier trimestre, c’est comme manquer toute l’année pour nos classes intermédiaires. Sans télé-enseignement, c’est sûr qu’ils n’ont presque plus rien retenu de toute l’année. Beaucoup vont probablement redoubler. Espérons que cela ne les poussera pas à abandonner », raconte Monja, responsable au sein d’un centre d’éducation. Par ailleurs, un enseignant affirme que même les élèves qui ont pu bénéficier du télé-enseignement sont en difficulté. Le télé-enseignement, qui plus est improvisé, ne peut pas avoir la même valeur que les cours présentiels à ce niveau. Dans tous les cas, un retard doit être rattrapé.
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Vers une année scolaire plus longue
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Les établissements scolaires sont catégoriques. Il est impossible de faire passer automatiquement ces élèves. Seule solution : rallonger la prochaine année scolaire. « Selon l’évolution de la situation, nous devrons soit faire rentrer les élèves un mois plus tôt, soit terminer l’année scolaire un mois plus tard. Il faut impérativement remettre les élèves à niveau, leur faire passer des examens avant d’entamer la prochaine année scolaire », explique un responsable au sein d’une école privée. Un avis partagé par plusieurs autres établissements qui se réunissent par zone d’administration pédagogique (ZAP) et essaient de prendre des décisions communes.
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Quoiqu’il en soit, tout dépendra de la décision officielle du ministère concerné. Pour le moment, il est difficile pour lui de se prononcer à cause du contexte sanitaire par lequel passe actuellement Madagascar.