Pour la deuxième fois depuis le début de la crise sanitaire, c’est le Premier Ministre Christian Ntsay qui a énuméré les mesures pour la prochaine quinzaine. Sans le dire explicitement, le gouvernement a accordé un assouplissement des mesures aux confinés de la capitale.
« La décision du confinement est difficile à prendre. Nous sommes en connaissance de cause », a glissé Christian Ntsay, à la question des difficultés auxquelles la population doit faire face en confinement. S’il a indiqué que « la santé prime avant tout », un assouplissement des mesures a été constaté durant son intervention.
« C’est une bonne surprise », déclare une restauratrice à Analakely qui ajoute que l’ouverture jusqu’à 13h est mieux que rien. La clientèle dispose d’une heure de plus par rapport à avant, pour prendre son déjeuner ou commander. « Ne pas ouvrir pour moi est inconcevable », indique-t-elle, même si les impératifs en matière sanitaire pèsent sur son budget. « Je mets un flacon de gel à chaque table et je désinfecte à chaque fois qu’un client part. Un bidon de 5 litres pour le gel main peut coûter jusqu’à 100.000 ariary. Pour le désinfectant, le bidon est à 28.000 ariary ».
L’heure de fermeture des commerces essentiels ayant été reculée d’une heure, la réaction d’un épicier de quartier, pour sa part, est plus mitigée. « 13h, ce n’est pas une marge conséquente. 15 h aurait été mieux », déclare-t-il.
Violon
Le Premier Ministre a, par ailleurs, déclaré que les entreprises qui respectent les impératifs sanitaires et qui peuvent assurer le transport de leur personnel sachant que les transports en commun sont encore interdits, peuvent ouvrir jusqu’à 13h. Quid des commerces qui ne vendent pas des produits essentiels ? Intervenue sur le plateau de la TVM, la Ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Lantosoa Rakotomalala, précise que tous les commerces peuvent ouvrir.
Enfin pour ce qui est de la double montée en deux roues, le commissaire Alexandre Ranaivoson de la communication de la Police Nationale précise que les agents vont contrôler suivant ce qui a été dit. « Nous regardons les justificatifs de mariage et de filiation », souligne-t-il, en ajoutant que la police vise surtout les taxis-motos. Il déclare que, pour les premiers jours, les agents seront plus dans l’avertissement et l’éducation. « Il arrivera le moment où nous prendrons des sanctions qui peuvent aller jusqu’à l’envoi au violon ».