Les étudiants qui habitent les cités universitaires d’Antananarivo se plaignent de la recrudescence de l’insécurité. En attendant l’appui des responsables, ils s’organisent pour faire face à cette situation.
De nombreux étudiants ont quitté la capitale dès que la pandémie a touché la Grande île. Ils sont donc peu nombreux à être restés dans les blocs, ce qui laisse le champ libre aux malfaiteurs. « Rien que la semaine dernière, des hommes armés ont attaqué 4 logements à Ankatso II. En plus de dérober des biens, ils violent les femmes. Cela nous terrorise au quotidien », raconte Tahina, une des étudiantes restées à la cité d’Ankatso.
Demande d’appui aux autorités
Les étudiants ont déjà interpellé les responsables durant une conférence de presse qu’ils ont tenue la semaine dernière. En attendant les réponses, ils ont déjà pris des mesures. « Nous allons faire des rondes toutes les nuits. Il est donc interdit de circuler de 21 heures à 4 heures du matin. On va également essayer d’éclairer les zones qui ne le sont pas assez, surtout dans les couloirs dans chaque bloc », explique Rija, président de bloc.
En plus de leur nombre limité, les étudiants s’exposent en faisant les rondes au froid et au risque d’être contaminés par le coronavirus. Ils réitèrent donc leur demande d’appui à l’égard des autorités compétentes.
