Les mesures imposées par la pandémie ont fortement influé sur les conditions de vie et surtout sur les conditions de travail. L’arrêt partiel ou total des activités a entraîné une hausse du taux de chômage. Lésés par cette situation contraignante, de nombreux agents ont dû opter pour une reconversion professionnelle.
Selon une enquête conduite par l’Instat en juin 2020, la perte d’emploi en milieu urbain confiné s’élevait à 25 %, dont 61 % dans la restauration et l’hébergement, 38 % dans les transports… Fortement été frappés par les mesures de confinement, des centaines d’acteurs économiques ont dû ainsi faire face à une reconversion professionnelle « obligée ». Pour eux, le seul objectif est de « survivre face à cette crise ».
Les entreprises de services essentiels encore en activité
Depuis les premières mesures de confinement imposées par la pandémie, la plupart des entreprises ont dû revoir leurs stratégies : mise en place du télétravail, changement des horaires… Certaines ont dû faire face à un arrêt total ou partiel de leurs activités, mettant au chômage des centaines, voire des milliers de travailleurs. Les entreprises privées fournissant des « services essentiels » sont les seules épargnées par ces mesures. Presque tous les secteurs ont été touchés par la crise, à l’instar des transports, des zones franches, de la restauration ou encore de l’éducation. Face à cela, la perte d’emploi affecte énormément le taux de chômage.
Enseignants d’écoles privées, salariés de zones franches, chauffeurs et guides touristiques… la crise conjoncturelle causée par le coronavirus a accentué certaines vulnérabilités tout en créant d’autres.
Les emplois informels pullulent
Vendeurs ambulants de masques, garagistes, coursiers à moto, vendeurs en lignes (snacks, vêtements et accessoires, objets décoratifs…), de nombreux emplois informels ont vu le jour. La crise économique causée par la pandémie a contraint les personnes exerçant des professions libérales à opérer une reconversion professionnelle. Vu la situation, l’informel reste la meilleure alternative pour survivre. Ainsi, des chauffeurs de transports en commun sont aujourd’hui devenus mécaniciens ou réparateurs de motos. Pour d’autres, devenir marchands ambulants de masque a été la seule alternative.
C’est le cas de Solofo, un vendeur ambulant de masque du côté du rond-point d’Anosizato. « Quand la zone franche où j’ai travaillé a fermé ses portes, j’ai dû trouver une solution pour subvenir aux besoins immédiats de ma famille », a- t-il confié. Vendant des masques à 1.000 ariary la pièce, il fait chaque jour en moyenne 3.000 ariary de chiffre d’affaires, soit le strict minimum pour les dépenses quotidiennes de sa famille.