Lors de son intervention sur la chaîne nationale, le Premier Ministre, Christian Ntsay a rappelé que le traitement et les médicaments pour soigner la covid-19 sont gratuits. Un rappel que le Chef du Gouvernement a tenu à faire suite aux plaintes de nombreux malades et des membres de leurs familles.
Depuis mi-juillet, dans l’optique de décentraliser les services pour la prise en charge des cas de covid-19, un peu plus d’une vingtaine de CSB II (Centre de Santé de Base Niveau 2) ont été ouverts pour les personnes infectées. Les sujets qui ressentent les symptômes et veulent suivre les traitements chez eux pouvaient ainsi consulter auprès de ces infrastructures. Mais depuis quelques jours, les plaintes fusent concernant la non gratuité des traitements. En outre, certains centres ne reçoivent pas de patients pendant le week-end.
Les traitements ne sont-ils pas gratuits ?
Si les publications du CTC-19 (centre de traitement covid-19) et les annonces officielles indiquent que les traitements sont offerts, les témoignages de certains patients indiquent tout autre. Selon Linjo, proche d’un patient qui a fait une consultation auprès du CSB II d’Antanimena, ils ont dû payer 6.000 Ar pour l’achat des médicaments. Certains patients ont évoqué le même cas pour le CSB II d’Antohomadinika. D’autres ont déclaré avoir fait le va-et-vient entre le centre et la direction de la santé à Befelatanà na pour finalement ne recevoir qu’une partie des médicaments prescrits.
Pourtant, selon le Dr Jeanine, chef de service auprès du centre d’Antohomadinika, les médicaments pour le traitement de la covid-19 sont et restent gratuits. « Il arrive que certains patients qui viennent pour une consultation chez nous ont d’autres maux que la covid-19 », a indiqué ce médecin. « Etant avant tout un centre de santé, nous nous devons de soigner toutes les personnes qui viennent chez nous. Ainsi, lorsque les médicaments ne sont pas ceux prescrits pour traiter le coronavirus, les patients doivent payer une contribution pour les avoir auprès d’une pharmacie », poursuit-elle. Par ailleurs, selon toujours ce chef de service, s’il y a réellement suspicion de cas de covid-19, les médicaments donnés aux patients et qui figurent sur la liste donnée par l’Etat sont donnés à titre grâcieux.
Aucune consultation le week-end
Par ailleurs, il s’avère également que certains centres de santé de base, notamment ceux en périphérie, ne prendraient aucun patient en consultation pendant les week-ends. En effet, dans le CSB sis à Itaosy Cité des Assureurs par exemple, les médecins tenus de recevoir des cas de covid-19 ne travaillent que du lundi au vendredi. Pour de nombreux malades, cette situation reste assez déplorable. « En deux jours, la maladie pourrait fortement évoluer et devenir un cas grave », a indiqué Aina,  un patient qui habite du côté d’Itaosy.