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©Studio Sifaka
Le fer qu'on met aux sabots des zébus doit être changé régulièrement sinon l'animal se fatigue vite.

D’où viennent les viandes de zébus consommées dans la capitale ?

Le prix de la viande de zébu à Antananarivo a connu une hausse ces derniers temps, le kilo s’achète aujourd’hui à 16 000 ariary. C’est ce qu’on voit sur les étalages mais intéressons-nous plutôt sur le chemin parcouru par les zébus avant d’arriver dans la capitale.   

Sur la RN7, nous avons pris le temps de parler avec un gardien de troupeau ou « mpiarakandro » qui s’appelle Dada. Il est chargé d’acheminer les zébus depuis Fotadrevo (dans le sud-ouest) jusqu’à Antananarivo, en passant par Ihosy, Fianarantsoa et Ranomafana. Ils font plus de 5000 kilomètres à pied et passe plus de 40 jours et 40 nuits sur ces routes.

Sur le trajet, Dada et ses amis doivent s’arrêter fréquemment pour se reposer et en même temps changer le fer qu’ils mettent aux sabots de leurs bêtes. Bien sûr, cette activité est risquée. Dada nous apporter plus d’explications sur son périple :

« Dans la région d’Ihosy, c’est là qu’il y a beaucoup de dahalo. Nous avons déjà été attaqués dans cette partie. La nuit quand nous dormons, nous mettons les zébus au milieu. Quand les dahalo arrivent, nous fuyons et attendons le matin pour les poursuivre avec l’aide des gendarmes. Plus au nord, les bandits attaquent aussi mais les bêtes sont fatiguées. Par conséquent, ils ne peuvent  en voler qu'un ou deux.»

Dada n’est pas propriétaire de zébu  mais salarié, il touche autour de 100 000 ariary pour acheminer les dizaines de zébus depuis Fotadrevo à Antananarivo. Les plus expérimentés eux reçoivent 200 000 ariary.   

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