Les établissements et les parents dans la capitale, région la plus touchée par la COVID-19, se préparent déjà à un durcissement des mesures au-delà des 15 jours de suspension des cours, décrétée par l’exécutif.Â
Les vacances de Pâques arrivent à point nommé. La décision de l’exécutif de prolonger les vacances d’une semaine est la première mesure prise en direction des établissements scolaires depuis le début de la deuxième vague. Ainsi, au lieu de durer une semaine, ces vacances se prolongeront sur 15 jours supplémentaires. Un soulagement pour de nombreux parents. « Je n’ai pas attendu le conseil des ministres pour ne pas envoyer ma fille à l’école, lance Magalie, mère d’une petite fille en grande section. Elle est restée à la maison depuis hier. J’ai vraiment peur pour sa santé ». Cette crainte, elle la partage avec Clark, un père de trois enfants en primaire. « Bien sûr que j’ai peur. Mes enfants sont encore allés à l’école aujourd’hui. Je ne sais pas s’ils vont devoir encore y aller demain », indique-t-il.
Baisse de niveau
Une source auprès du ministère de la Santé précise que cette mesure concerne tous les établissements, publics ou privés. La directrice d’un établissement scolaire privé d’Antananarivo confirme le prolongement des vacances pour ses élèves. Ainsi, si la rentrée était prévue le 12 avril, elle aura lieu le 19. Elle fait savoir, par ailleurs, que l’école prévoit déjà de prendre des dispositifs par rapport à cela. Ainsi, dès la deuxième semaine des vacances, les parents sont invités à chercher les cours et les devoirs à l’école ou à les télécharger sur Google Classroom, un dispositif déjà utilisé l’année dernière. Sinon, elle indique que si le gouvernement autorisait les cours le 19 avril, l’établissement a d’ores et déjà décidé de faire des demi-classes. « Nous allons diviser les élèves en deux groupes qui vont venir en classe en alternance. Nous avons déjà mis en place ce système l’année dernière », explique-t-elle.
Malgré l’envoi des cours, la directrice note un impact assez conséquent sur le niveau des élèves. « Oui c’est palpable. Un nombre élevé d’enfants en difficulté a été noté à la rentrée. Ils ont dû suivre des cours de soutien ». Clark confirme qu’il est plus dur pour les parents d’encadrer leurs enfants. « Je trouve qu’ils apprennent mieux à l’école, mais on se prépare déjà à reprendre les cours à la maison ».