Si pour certains, le fait de rester à la maison est un abri, pour d’autres, cela représente un danger réel. À Madagascar, plus de la moitié des femmes âgées de 15 à 50 ans ont subi au moins une forme de violence, dont la violence conjugale est la forme la plus répandue (UNFPA, 2017). Depuis le début du confinement à travers le monde et dans notre pays, plusieurs cas ont été enregistrés.
En effet, Sahala lutte contre la violence basée sur le genre. Cette ONG sensibilise pendant cette période de confinement. Elle rappelle le rôle du père dans le foyer qui est d’assurer la sécurité et la protection de sa famille. L’organisation rappelle que la violence conjugale peut revêtir plusieurs formes : coups et blessures, violence sexuelle, adultère, abandon de foyer, menaces et autres violences psychologiques. Effectivement, la violence sexuelle peut se produire au sein du foyer dont l’auteur peut être l’époux ou le père lui-même. En effet, tout acte de pénétration sexuelle forcée ou non consentie, de quelque nature que ce soit, est considéré comme viol, même dans un couple.
L’ONG encourage également les personnes victimes ou témoins de violence conjugale à dénoncer et réagir. Soit en interpellant le fokontany ou la police et en contactant les cellules d’écoute, s’il y en a une de proche. Les victimes peuvent également contacter un membre de Sahala via la page Facebook Sahala ou de partager un témoignage en message privé.
Une des options que l’organisation encourage est de séjourner chez un membre de la famille où la victime pourrait se sentir plus en sécurité pour passer la période de confinement.